Le travail avant tout ? - Chapitre 116 - Son accord.

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Je suis toujours dans la chambre de Kev, assise sur le lit, en train de regarder les documents de son classeur en sa compagnie. Il y a énormément de choses sur lui, des choses que j'ignore complètement et franchement, je prends plaisir à regarder tout ça, j'adore en apprendre davantage sur lui.

Kev : C'est pas tout ça mais on va devoir aller chercher mon père.
Moi [sourire gêné] : Ouais ..
Kev : Tout va bien se passer, hein.
Moi : J'en doute pas ..
Kev : On y va alors ?
Moi : Aller, c'est parti.

Je me lève, toujours le classeur en main, je retourne près du bureau et le remet immédiatement à l'intérieur de son tiroir et voilà que je me mets à marcher droit vers la sortie de la pièce. Une fois dehors, je m'apprête à regagner le salon pour aller chercher mon sac sauf que Kev me rattrape au même moment au niveau du poignet, je me stoppe et me retourne sur lui.

Moi : Qu'est-ce qu'il y a ?
Kev : J'ai oublié de te dire un petit truc ..
Moi : Un truc ? Tu me fais peur, là ..
Kev : Un truc que j'ai vraiment oublié cette fois-ci ..
Moi : Ok d'accord, dis moi ?
Kev : C'est à propos de mon père .. Je ne l'ai pas prévenu que tu étais là, quoi ..
Moi : Comme ta mère, c'est ça ?
Kev : Ouais ..
Moi : Sérieux Kev .. Ça ne se fait pas, déjà que j'avais l'impression de m'incruster, là c'est encore pire, je suis sur le point d'aller le chercher à la gare et voilà qu'il n'a jamais entendu parler de moi, t'aurais pu l'appeler !
Kev : J'ai voulut le faire mais je sais d'avance qu'il m'aurait parlé de la photo dans le magazine et c'est pourquoi je n'ai rien fait, je préfère lui en parler en face.
Moi : T'es vraiment pas possible sérieux .. Imagine deux secondes qu'il ne m'accepte pas, qu'il ne veuille pas monter dans ma voiture, hein ?
Kev : Mais non, ne dis pas n'importe quoi.
Moi : Je te jure que si ça se passe mal je te fais la gueule, ok ?
Kev [sourit] : Ok, d'accord, ça marche.

Il s'approche ensuite de moi pour me faire un bisou sauf que je tourne la tête au dernier moment et voilà sa bouche atterrit sur ma joue, il retire directement.

Kev : Ah ouais ?
Moi : Ouais.
Kev : Et pourquoi ?
Moi : Bah c'est pas vraiment bien de faire ça ..
Kev : Pourquoi ?
Moi : Parce que ta mère et tes frères ne sont pas très loin.
Kev : Ah ouais d'accord, je vois. C'est parce que j'ai réagis comme ça chez ton frère, c'est ça ?
Moi [sourit] : Exactement.
Kev : Et le bisou sur le balcon alors ?
Moi : Ce n'est pas pareil, on va dire que c'était le bisou de la réconciliation, ça.
Kev : Ah, d'accord .. Et j'en aurai plus avant longtemps ?
Moi : Moi ça ne me dérange pas Kev, tu sais, sauf devant ta famille, ce qui est normal mais quand on est tous les deux, je ne vois pas pourquoi on devrait se retenir, c'est n'importe quoi.
Kev : Ouais t'as raison.
Moi [rigole] : Bah voyons, on se demande pourquoi tu changes d'avis, maintenant.
Kev : Non, je suis juste d'accord avec toi.
Moi [sourit] : Mouais.
Kev : Donc si j'ai bien compris, j'aurai pas un bisou avant la fin de la soirée, c'est ça ?
Moi : Exactement.
Kev [soupire] : Ok, génial.
Moi : Ne le prends pas comme ça, c'est quoi qui l'a cherché.
Kev : Ouais mais non, c'est injuste.
Moi : Tu sais quoi, on va aller chercher ton père, peu-t-être qu'à ce moment là, je pourrais peut-être te donner ce que tu veux.
Kev [sourit] : Attention, ça m'intéresse, ça.
Moi : Je vois ça, tu retrouves le sourire.

Il ne dit plus rien et reprend immédiatement son chemin. Moi ça me fait bien rire de le voir comme ça, ce matin, c'est moi qui était dans cette situation là, monsieur ne voulait pas m'embrasser tout ça parce que mon frère se trouvait dans la pièce à côtés. Je trouve vraiment ça absurde mais bon, je ne vois pas pourquoi moi, je ne devrais pas faire pareil.

Enfin bon, c'est vrai que si maintenant on s'en va chercher son frère, je pense qu'on pourra en profiter un petit pour se faire deux, trois petits bisous, rien de bien méchant.

Le travail avant tout ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant