Chapitre 27 (1/2)

1.1K 96 12
                                    

PDV Stanley :

J'aime quand les cours de la matinée sont annulés, c'est une certitude, même si là c'est pour "rendre hommage à la mort de De La Tour", nous a dit une prof de contrôle des pouvoirs, Madame Clarence. Je trouve ça vraiment glauque qu'il soit mort à l'Institut, en plus dans un escalier que j'emprunte de temps en temps. Mais bon c'est la vie ! Une chose est sûre, je ne passerai dorénavant plus par cet endroit à l'avenir ; c'est bien trop lugubre et bizarre.

J'ai pleuré quand j'ai annoncé la nouvelle à mes colocataires. Non pas parce que je suis triste de la mort de ce professeur (enfin si je le suis mais pas au point de tomber en dépression), mais parce que je suis super sensible depuis que le pouvoir de métamorphose m'est apparu. Je ne vais pas m'en plaindre,j'adore me transformer c'est l'un des meilleur truc au monde hormis le sexe bien sûr !

En parlant de ça, ça fait tellement longtemps que je suis seul que j'en oublie presque ce qu'est l'amour. Mais c'est dur de trouver un compagnon qui m'accepte telle que je suis avec mes défauts et mes qualités et qui ne soit pas réellement gay.

La plupart des garçons sont homophobes mais avec Romain, Walter et Aidan il n'a jamais été question de faire des distinctions entre nous. Et c'est ça que j'aime dans notre groupe d'amis.

Je déteste être seule... Pour certain, la solitude est une amie tandis que pour moi c'est mon pire cauchemar. J'ai besoin de me sentir entourée pour être bien.

Avec Franck, je ne ressentais jamais ça. Même quand il partait à son travail dans une agence immobilière, il me laissait toujours des petits mots doux ou alors des cœurs fait avec du rouge à lèvres sur la glace de la salle de bain de mon petit appartement d'étudiant. Nous avions d'ailleurs acheté un rouge à lèvre carmin pour qu'il ressorte bien. Ces souvenirs me font monter les larmes aux yeux. Mais tout ça c'est du passé. Je ne sais pas quand ça a commencé à partir en cacahuètes entre nous. Il n'y a eu aucun signe avant couvert. Nous faisions l'amour pratiquement tous les soirs, nous passions notre temps à rigoler et à parler de tout et de rien. C'est lui qui m'a appris à jouer aux jeux vidéos pour que je puisse ainsi l'égaler comme il aimait le dire. Je ris rien qu'en y repensant.

Nous habitions tout les deux dans mon appartement dans une résidence universitaire près de la fac où j'étudiais, le temps que nous trouviions notre chez nous. Certes nous étions à l'étroit mais c'était notre cocon. Il n'y avait aucune routine, enfin selon moi, rien que des habitudes idiotes comme manger une pizza quatre fromage tous les mercredis soir.

Mais tout à une fin, n'est-ce pas ? La nôtre a été ce soir de décembre où je suis rentrée en avance de la fac car un de mes professeurs était absent. J'avais les bras chargés de cadeaux de Noël que j'avais acheté pendant la pause de midi. Je me souviens même du cadeau que je comptais lui offrir : une rolex. Elle m'avait coûté un bras et j'avais dû faire des heures supplémentaires pour pouvoir l'acheter.

J'ai su directement en insérant la clé dans la serrure que je n'aimerais pas ce qu'il y avait derrière. Et ça n'a pas loupé puisque j'ai découvert l'homme de ma vie qui s'occupait à satisfaire un autre homme que moi. Tous mes cadeaux se sont étalés sur le sol. Quand il m'a vu, il n'a rien dit et a continué son affaire. Je suis alors rentré dans une colère noire, je les ai viré sans même leur donner leurs vêtements. Les laissant ainsi en simple tenue d'Adam dans le froid et la neige hivernale. Deux jours plus tard, je brûlais les quelques affaires qu'il n'avait pas pris et je jetais par la fenêtre la console de jeu qui représentait tellement de bon souvenirs. Il a bien essayé de s'expliquer mais je ne voulais pas l'écouter. Je préférais penser qu'il était juste un connard sans cœur plutôt qu'il me dise que c'est à cause de mes manières un peu féminines ou juste ma faute.

I RememberWhere stories live. Discover now