Chapitre 1.1

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Jeudi, 8h15, San Francisco

Olivia Bailey se réveilla en sursaut. Son téléphone sonnait depuis déjà dix bonnes minutes. Elle s'assit au bord de son lit et un mal de crâne terrible l'envahit. C'était ça de fêter l'anniversaire de son petit ami un soir de semaine et de bien arroser l'événement. Mais bon, ce n'est pas tous les jours que Cody a trente ans, se pensa-t-elle. Il lui restait seulement une petite demi-heure pour se préparer et ne pas arriver en retard au bureau. Elle enfila les premiers vêtements qui lui passèrent sous la main et se dirigea vers la salle de bain. Elle avala deux aspirines pour faire passer son mal de crâne et se nettoya le visage. L'eau fraîche apaisa son visage en feu et lui permit de se réhydrater.

Après s'être maquillée, il ne lui restait plus que dix minutes pour manger et aller jusqu'au bureau de la brigade criminelle. Elle se mit en route et s'arrêta dans un des nombreux Starbucks de la ville pour acheter deux muffins. Un pour elle et un pour Charlie, son collègue.

Elle arriva avec très précisément deux minutes d'avance. Elle donna le muffin à Charlie et s'enferma dans son bureau pour travailler dans le calme. Une pile de paperasse l'attendait déjà et à la vue de cette montagne, elle sut que sa journée consisterait à trier des papiers et à interroger quelques suspects de viols ou autres choses de ce genre.

***

Jeudi, 9h50, Brisbane (aux alentours de San Francisco)

Le moment que j'attendais tant arrivait enfin ! Cela faisait presque une heure que j'attendais que cette femme rentre dans sa maison pour me découvrir. Soudain, des bruits de pas résonnèrent et mon cœur s'emballa. J'avais peur de sa réaction parce que si elle décidait de me laisser à terre, le plan tomberai à l'eau. Je me déplaça vers le frigo pour être dans son champ de vision à son entrée dans la pièce.

Après encore dix minutes d'attente, son corps massif passa par l'embrasure de la porte. Elle mesurait presque deux mètres mais ça n'allait pas m'empêcher de l'achever. Son visage se tordit en une grimace indescriptible quand elle me découvrit là, gisant par terre. Elle me ramassa avec le plus grand dégoût qui soit et se dirigea vers la poubelle. Avant qu'elle n'eût le temps de faire quoi que ce soit, je sortis le petit couteau qui se trouvait depuis le début dans mon dos. Je lui taillada de nombreuses fois le bras, ce qui l'a fit tomber à terre. Cela devient tout de suite plus facile de l'atteindre à la gorge.

Sa main desserra son emprise autour de mon petit corps. Je rampai tant bien que mal sur son corps pour aller m'asseoir sur sa poitrine. A l'instant précis où je lui trancha la gorge, un large sourire fendit mon visage. Elle ne s'était même pas débattu, ce qui m'avais grandement facilité la tâche.

Je fus sûr qu'elle était morte quand la large mare de sang s'étendit jusqu'à ces pieds. Elle avait déjà perdu au moins trois litres de sang donc je considérai que mon travail était terminé.

Mon âme s'envola alors pour rejoindre mon prochain petit corps qui se trouvait à une cinquantaine de kilomètres d'ici.

***

Jeudi, 11h35, San Francisco

La chaleur accablante fatiguait tout le monde. La climatisation était à fond mais cela n'empêchait de transpirer. Olivia n'arrivait pas à venir à bout de sa pile de papier et Charlie devait venir l'aider. Il lui avait dit cela une heure auparavant mais il n'avait pas encore pointé le bout de son nez.

Il arriva en trombe quelques minutes après et commença à râler. « J'en ai marre de ces gens, merde ! Ils ne sont pas capables de nous imprimer les bons documents. Je suis censé trouver des meurtriers, pas trier des papiers. C'est à cause de ce nouveau directeur qu'on fout rien ! Il essaie de refiler les enquêtes à tous les autres bureaux de la région ! J'imagine que tu penses à peu près la même chose ? »

Elle n'eut pas le temps de répondre que le téléphone sonna. Elle fut tout d'abord surprise par la sonnerie qui avait été modifiée mais ensuite par le numéro. Il était marqué en tout chiffre donc ça ne pouvait qu'être qu'un particulier. Charlie la regarda et lui fit signe de répondre. Ce fut une voix grave qui répondit. L'homme avait l'air perdu mais surtout choqué. 

The ClownsWhere stories live. Discover now