Incantator

Untitled part

Je sortis de chez moi, vérifiant que je n'étais pas suivi. Je commençais à devenir beaucoup trop paranoïaque. Je décidais que je devais me laisser aller, ce qu'il venait de se passer aujourd'hui m'empêchais d'être rationnel. Je croisais un jeune d'à peu près mon âge qui me fit un grand sourire, flatté je rougis instantanément. J'étais presque arrivé à destination, je m'arrêta pour m'acheter une viennoiserie quand je vis dans le reflet de la vitre le même garçons que j'avais croisé et qui m'avait dit bonjour. Il allait pourtant dans le sens opposé au mien. Je fis comme si de rien n'étais et continuais ma route. Un peu plus loin au carrefour je tourna et couru me cacher dans l'entrer d'une église. Le garçon s'arrêta alors, il cherchait quelqu'un. Deux autres hommes arrivèrent.

- Ou est-elle ? les entendis-je parler

Merde, je n'étais pas parano alors, j'étais suivi. J'entrai dans l'église et alla me cacher dans le confessionnal. Je pris mon téléphone et mis en mémoire une description des hommes avant de l'éteindre puis j'attendis. Pendant des minutes qui me paraissaient être des heures, il n'y eu que le silence. Celui-ci fut interrompus par le bruit sourd de la porte qui s'ouvrit. Des gens s'avancèrent dans l'église. De là ou je me situais, je pouvais les distinguer. C'était eux, pas de doutes possibles. Ils avancèrent dans l'église.

- Elle est ici, je le sens.

J'étouffa un cri, ma respiration se fit de plus en plus haletante. Un des 3 hommes passa devant le confessionnal sans s'arrêter. Je retins ma respiration. Quand il fut passé, je sortis et couru vers la sortie. Je couru à en perdre haleine dans la rue. J'arrivai devant un bâtiment, ma résidence de l'année précédente. Je croisai Alexis, un ancien camarade de résidence.

- Ah salut Anna, tout va bien ?

- Salut Alexis, est-ce que tu peux me faire entrer dans la résidence s'il te plait, c'est très urgent !

- Oui pas de problème vient.

Je scrutai les alentours mais je ne vis aucune trace des 3 hommes. Peut-être les avais-je semés.

Je montai avec Alexis jusque dans sa chambre.

- Qu'est ce qui t'arrive Anna, tu as l'air paniqué.

- Je suis suivi, lui dis-je sans retenu, trop heureuse d'avoir quelqu'un à qui le dire.

- Merde ! par qui ?

- Je ne sais pas, ils me suive depuis l'incident d'aujourd'hui. Je ne sais pas ce qu'ils veulent.

Je faisais les cents pas dans sa chambre quand je remarquai qu'il ne parlait plus. Il me fixait.

- Eh bien si on m'avait dit que c'était toi, je ne les aurais jamais cru.

- De quoi tu parles ? lui dis-je

- Tu as bien fait de venir ici, me dit-il avec un petit rire

Alors je compris.

- Tu es avec eux ? m'écriais-je. T'es vraiment qu'un salaud, jusqu'au bout t'aurais été qu'un sale manipulateur !

- Moi, un manipulateur ? non mais je rêve, ce qui s'est passé, c'est toi qui l'a cherché.

La rage bouillonnait en moi, comment osais-t-il me dire ça. Alexis et moi on avait flirté ensemble sans que ça ne devienne jamais sérieux. Mais il y a quelques jours on avait passé la nuit ensemble et après que j'ai refusé ses avances car il était censé avoir une copine, ce manipulateur m'a clairement fait comprendre qu'il ne voulait plus me voir et que lui et moi c'était fini. Le stéréotype du parfait connard. C'était les mots de trop pour moi, et en plus il était avec ceux qui me suivaient. Je m'avançai vers Alexis et lui mis une grosse claque, son visage refléta la surprise et j'esquissa un petit sourire de victoire mais je n'en n'avais pas terminé.

- Ça c'est pour m'avoir piégé aujourd'hui.

Puis je lui décochai un coup de pied bien placé, il s'agenouilla de douleur en se tenant l'entre-jambe.

- Et ça c'est pour moi m'avoir brisé le cœur, connard !

Je quittai précipitamment sa chambre mais je tombai nez à nez avec les hommes qui me suivaient un peu plus tôt.

- Enfin on te tient !

Alexis sortis de sa chambre encore sous l'effet de la douleur. Je le regardai les yeux embués de larmes, achevé de sa trahison. Son regard n'était pas fier, il semblait tout aussi triste. Comme s'il se rendait compte maintenant de ce qu'il avait fait. L'un d'eux s'avança vers moi, dit quelques mots intelligible, et posa ses mains sur ma tête avant que je sombre dans un profond sommeil.