- Chapitre 1 -

23 3 0
                                    


Romuald Quanteur quittait sa maison, tous les jours à 13H25 précise. Il sortait sa voiture du garage et allait au Musée d'Art Contemporain de Lyon, sa deuxième maison. Il y passait ses journées entières à contempler et à comprendre les œuvres.

Ce jour-là, il embrassa sa femme, une jolie dame toujours bien habillée. Elle avait des lunettes roses et des tas de bagues autour de ses doigts ; elle était plutôt ronde et était très grande. Il partit de la maison comme d'habitude, il rejoignit sa voiture rouge et bleu sur le trottoir. Cette voiture était assez récente, c'était sa femme qui lui avait offerte en cadeau d'anniversaire ; elle était magnifique. La veille, il avait oublié la télécommande de la porte de garage automatique et avait décidé de laisser sa Mercedes devant chez lui. Le quartier était sûr, il n'y avait aucun risque que des voyous la lui abîmaient !
Il salua une voisine qui promenait son chien, de l'autre côté de la rue.
Il ouvrit la portière et se glissa à l'intérieur de la voiture. Il mit le contact et alluma la radio qui prévoyait des perturbations sur l'est du pays.
Romuald tourna la clé. La voiture démarra et il commença à rouler. Il faisait assez beau dehors, l'air était un peu frais mais c'était agréable...

Il arriva là-bas vers 13H40, il gara sa voiture juste devant un scooter qui avait l'air assez vieux, il était noir avec pas mal d'éraflures. Sur le porte bagages, il y avait un sac noir de sport qui l'intrigua. Romuald étant très curieux, ne put pas s'empêcher de l'ouvrir.

A l'intérieur, il y avait un range-poignard, des gants noirs et des clés. Etrange... C'était bizarre car il n'y avait pas le poignard... Ça voulait forcément dire qu'il y avait quelqu'un avec un poignard, quelque part dans les alentours.

Bon, tant pis. Il entra dans le M.A.C. Il y avait une ambiance étrange. Romuald l'avait remarqué dès les premiers pas à l'intérieur du bâtiment.

Romuald fit comme d'habitude, il commença sa petite visite. Puis, son regard s'arrêta sur une œuvre. Il la contempla...

« Il pourrait y rester des heures mais quelque chose va bientôt interrompre son activité très intéressante... »

Vers exactement 13H50, il entendit une voix qui venait d'assez loin crier : « Au secours ! Au secours ! ». Romuald s'arrêta net, cela avait-il un rapport avec ce qu'il avait vu dans le sac noir ? La plupart des gens commençaient à venir vers la personne qui avait crié. Cela venait du couloir là où il y avait le studio. Romuald, lui, ne préférait pas s'en mêler de cette manière. Il attendit de voir ce qui allait se passer en se mettant à l'écart, pour pouvoir bien observer attentivement la scène...

- Il y a 1 heure -

- 13H00 -

J'arrivai au Musée d'Art Contemporain en conduisant mon scooter comme un fou, je me dépêchais car le timing était serré. Je devais absolument me venger de ce gamin ! Maxime ! Mon but ultime... ELIMINER MAXIME !

Je garais mon engin juste devant l'entrée. J'inspectais l'entrée, pour voir si je n'avais pas oublié d'éléments importants, j'aperçu des caméras de vidéo-surveillances !! Mince ! J'avais oublié le plus gros détail ! J'étais vraiment très stupide pour avoir oublié de penser à ça ! Il fallait absolument que je me dépêche de trouver une cagoule ou quelque chose dans le genre. Chez moi, j'avais une cagoule, j'avais complètement oublié ! Parfait ! Je rejoignis mon scooter. J'avais peur de manquer d'essence car ça faisait un moment que je n'avais pas fait le plein ; en plus ce scooter appartenait à mon père avant, donc il était assez ancien, il n'allait déjà pas très vite. Fallait vraiment que je songe à le changer. Allez, dépêche-toi Enki ! Je vais rater mon coup si ça continue comme ça ! Je ne savais pas exactement à quelle heure se finissait l'interview, elle pouvait s'arrêter à tout moment. Je montais mon pied sur le , j'empoignais mon scooter et go ! Je doublais toutes les voitures, grillais quelques feux, me garais en double-file et c'était bon ! J'étais enfin arrivé chez moi ! Je courais pour aller plus vite. J'ouvrais mon appartement et je bondissais à l'intérieur à la recherche de la cagoule.

Ça faisait déjà plus d'une semaine qu'il n'avait pas fait la vaisselle... Cette tonne d'assiettes, de couverts, de plats sales étaient éparpillés dans la cuisine, il détestait le sale ! Il avait horreur de ça ! Il fallait absolument qu'il range tout ça ! Sinon, tout était clean dans son appartement. Rien ne trainait, aucune chaussure, pas de sac ou de papier, rien ! Tout était bien rangé. Ça se voyait qu'il était maniaque. Des dizaines de photos de lui était accrochées sur un mur avec des phrases, des morales, écrites au stylo sur la partie blanche des photos. Au fond du couloir se situait sa chambre. Elle avait un lit double qui avait l'air très confortable. L'atmosphère de la chambre était plutôt agréable. Sur sa table de chevet, il y avait un livre, une montre et un cadre avec deux personnes âgées et un chien blanc. Sur le mur côté nord, une coiffeuse et son miroir avec une grande commode sur le côté étaient décorés de dessins d'enfants. Cette grande commode contenait sûrement tous ses vêtements. Une porte donnait sur un petit bureau composé d'une table de travail, d'un siège à roulettes et d'une étagère.

- 13H20 -

J'avais trouvé la fameuse cagoule ! Enfin prêt ! Ma cagoule dans mon sac, mon poignard à ma ceinture, go ! Et mes clés ? Elles étaient passées où ? Le temps presse de plus en plus... Je fouillais la maison pendant plus de 5 minutes rien trouvé ! Hé ! Les clés étaient encore accrochées à la serrure ! Oh là là ! Je sortais de l'appartement en courant le plus vite possible ! J'embarquais mon scooter et je fonçais au M.A.C en grillant tous les feux rouges - comme d'habitude - C'était bon... j'étais enfin arrivé. Je marquais un temps de pause.

- 13H35 -

J'enfilais ma cagoule à toute allure, j'entrais... Je fonçais tête baissée en direction du studio d'enregistrement, là où était interviewé Maxime ! J'empoignais la poignée en fer et NON NON ! ! Elle était fermée ! Pas de panique, je regardais par la petite fenêtre pour regarder à l'intérieur du studio... C'était bon... Ouf ! Ils étaient toujours là ! Je pensais qu'ils avaient fermé cette porte pour ne pas être dérangés pendant l'enregistrement. Je frappais à la porte de toutes mes forces, il fallait qu'ils se dépêchent d'ouvrir car sinon les agents de sécurité n'allaient pas tarder à arriver. Enfin, un homme - brun, plutôt maigrichon et assez grand - vint m'ouvrir d'un air furieux. Je lui donnais un gros coup de poing dans le ventre, il tomba par terre. Je courais en direction de Maxime quand plusieurs hommes qui étaient là essayèrent de me stopper ; je pris une barre en fer qui était juste là par terre - histoire de ne pas les tuer - et assomma les personnes qui me bloquaient. Je courais vers Maxime, je sautais sur lui mais celui-ci m'esquiva, il partit en courant en s'écriant : « Au secours ! Au secours ! » ! Je l'attrapais, le poussant pour qu'il tombe, je lui donnais un coup de pied - Cela me faisait un bien fou ! Ça me procurait un tel bonheur ! - et je le POIGNARDAIS... il tomba... Mort, ensanglanté...

Je le regardais... Mais il fallait que je m'enfuie ! Je ne devais pas avoir de pitié pour lui, il l'avait mérité ! Muahaha ! Les gens alertés par les cris commençaient à venir, des personnes commençaient à courir dans ma direction. Pris de panique, je sprintais vers la sortie, des gens essayaient de me stopper ou bien de me donner des coups, certains criaient, d'autre appelaient la police... Mais rien à faire, je les évitais. Je devais absolument garder la barre en fer en main car j'avais oublié de mettre mes gants pour cacher les empreintes. C'était la barre qui m'avait servi à assommer des personnes du studio.

- 14H00 -

Mon scooter était là, il m'attendait... Mais là, surprise ! Plus d'essence ! Merde ! Des personnes avaient appelé la police, elle pouvait arriver d'un moment à l'autre ! Je ne savais pas quoi faire... Me rendre ? Courir ? Demander à un conducteur de s'arrêter pour que je monte dans sa voiture ? Que faire ? ...

« La seule personne à ne pas être intervenue pendant l'action, était un homme pas bien grand, habillé de la tête aux pieds en beige avec seulement un foulard vert pomme. Pendant que tout le monde essayait d'attraper Enki, lui, le fixait seulement avec ses grands yeux. Cet homme se nommait Romuald Quanteur. »

You've reached the end of published parts.

⏰ Last updated: Sep 26, 2017 ⏰

Add this story to your Library to get notified about new parts!

L'oiseau noirWhere stories live. Discover now