Les Enfers attristés

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C'était un chant si mélodieux
Que les damnés de ces Enfers
Ne pouvant faire mieux, cessèrent
Leurs supplices si laborieux.

Sisyphe stoppa son rocher,
Les danaïdes de remplir
Le grand tonneau au fond percé
Et Tantale de se nourrir.

Même le roi de ces lieux sombres
Et son épouse furent émus
De Orphée dont son cœur s'effondre
À cause d'un amour perdu.

Par la lyre, ainsi envoûté,
Hadès fit une fleur à Orphée
Pouvant fuir avec Eurydice
Mais pas sans un dernier supplice.

Eurydice doit être derrière
Orphée sur ce chemin de pierre
Qui ne doit jusqu'au ciel bleuté
En aucun cas se retourner.

Orphée pensa ceci facile
Et accepta sans hésiter.
Ils marchèrent d'un pas gracile
Vers une sortie tant rêvée.

Le plus dur était derrière eux
Lorsqu'Orphée ne résista pas
À vérifier qu'elle suive ses pas.
Elle disparut sans un adieu.

Le pénombre l'avait emportée.
C'en était fini d'Eurydice.
Le poète partit adjurer
Au roi un dernier sacrifice.

Je ne peux plus rien pour vous deux
C'est fini, dit le roi des ombres
Alors le poète malheureux
Sortit de ce monde de décombres.

Il chanta sa plainte, sa tristesse
D'avoir perdu sa bien-aimée.
Et à sa mort le triste Orphée
Devint des étoiles poétesses.

blnchae
10/12/17

Musique : La moldau - Smetana

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