Quatrième chapitre

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Je me retrouvais hors de mon corps quelques temps, je m'apercevais, allongée au sol, ne comprenant pas ce qui m'arrivais. Les minutes défilèrent, et une étrange dame tapit dans l'ombre vint me rejoindre, elle semblait flotter au dessus du sol, tant sa démarche était irréelle. Elle me prit par la main et me fixais tandis que sa peau commençais à blanchir, tel un corps en décomposition, elle se ridait de plus en plus et je sentais la mort m'enlaçait...




Je me réveillais à l'entente des hurlements de ma mère, me rappelant aussitôt des récents événements. Mes parents me transportèrent dans ma chambre, me posèrent délicatement sur le lit, et s'en allèrent après s'être assurer que j'allais bien. Je m'endormis sur le coup de la fatigue, la peur au ventre.

Le lendemain matin, je me réveillais, croyant avoir fait un horrible cauchemar, mais mes doutes s'estompèrent lorsque je vis ma mère à mon chevet. Elle s'était endormie et je ne voulais pas la réveiller. Personne n'était encore debout, alors je finissais mon escapade nocturne, je traversais le couloir et j'entrais dans la chambrette que j'avais précédemment observé. Le miroir posé sur la coiffeuse, dominé mon esprit depuis quelques temps. Je m'approchais, oubliant tout problèmes existentiel. Je m'assis sur le tabouret placé sous le meuble et je restais immobile, comme hypnotisée. Mais je perdis toute quiétude lorsque j'aperçus à travers mon reflet,le visage d'une jeune femme à la crinière digne d'une souveraine, et dont le visage était comparable à celui d'un ange. Je faillis trépassée de peur en la voyant, mais son visage m'était étrangement familier. Puis soudainement, je me rappela, c'était la femme dont j'avais rêvé !

C'est alors que le phénomène étrange auquel j'avais assisté la nuit dernière se répéta, la peau de la revenante se blanchissait de plus en plus et se ridait, elle sortit suite à cela ses bras squelettiques du miroir et vint prendre les miens pour m'attirais vers elle. Il y eu un hurlement strident, et un vide immense m'envahit.


Ces instants passés avec ma famille étaient les derniers et seuls dont je me souviens encore, je ne sais pas ce qu'ils sont devenus après le drame, ni s'ils se souviennent encore de mon existence parmi eux...

C'était en 1997 et je m'en souviens comme si c'était hier, j'avais passé vingt ans dans une chambre sombre et vide, un alter-ego du paradis que j'avais jadis découvert. Avec le souvenir d'une famille aimante comme seul rattache au monde que j'avais connue. J'avais appris l'histoire de Marie-Clémence grâce à des écritures gravées surun des murs de la chambre, et je pense avoir compris de quoi elles'était servie pour gravés ces phrases, ce qui ne put m'empêcher de me persuadais que je n'allais pas tarder à perdre la raison à mon tour, je compris pourquoi cette femme s'était résigné àm'infligeait le même sort qu'elle. Et c'était donc sans rancunes. Mais cette désinvolture ne me plus pas plus qu'à elle...

Deux filles pour une malédictionWhere stories live. Discover now