Chapitre 2 - La virée en voiture

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Baptiste nous avait réuni, Margot, Léa et moi devant le garage, pour nous annoncer ce qui semblait être une grande nouvelle. D'habitude, Baptiste se contente de m'envoyer un message ou de m'appeler, mais cette fois-ci, cela semblait vraiment important.

- Merci à tous d'être venus. J'ai quelque chose à vous annoncer. Comme vous le savez peut-être, il y a deux semaines, ma très chère Baptmobile est décédée. Mais grâce à l'argent des paris de combats de ragondins ...

- C'est quoi ce délire ? chuchota Margot à Léa.

- Laisse, il ne vaut mieux pas que tu saches, lui expliqua-t-elle.

- ... j'ai eu suffisamment pour m'acheter une voiture.

La porte du garage s'ouvrit et nous pûmes enfin découvrir cette fameuse voiture. La désillusion fut totale. Pire que la précédente. Enfin vu de l'extérieur évidemment. C'était à se demander comment la carrosserie faisait pour ne pas s'effondrer.

- Tada ! Voilà la Baptmobile n°2 ! Alors ? Vous la trouvez comment ?

Ni Margot, ni Léa ne semblaient vouloir répondre à cette question, sûrement par peur de la réaction de Baptiste. Sur leur visage se lisait le dégoût profond. Mais en tant qu'ami, je me devais d'être franc avec lui. Le pauvre a déjà mis trop de fois sa vie en danger à cause de sa précédente voiture.

- Bon, déjà le violet n'est pas une couleur dont je raffole ...

- ... Ce sont des reflets violets ! Ça se voit à peine !

- Justement, ça fait que ça ressemble encore plus à une grosse aubergine ! Et elle est encore pire que la première ! Regarde, le pot d'échappement est même pas attaché !

- Bon, je l'admets elle n'est pas parfaite, mais elle roule !

Baptiste s'appuya sur la voiture et fit tomber un morceau de portière.

- Cette pièce ne servait à rien de toute façon, répondit-il comme si tout était normal.

Cette scène, à part être surréaliste, en devenait carrément grotesque. Et cela n'allait pas s'arrêter là.

- Il y a des airbags au moins ? s'inquiéta Léa.

- Qui en a besoin ? pouffa l'accusé.

- Et au niveau des ceintures ?

- Il y en a. Enfin, que sur les sièges avant.

Léa était dépitée de ce qu'elle entendait.

- Je vais être tout à fait franc avec toi Baptiste, je ne monterai JAMAIS dans cette voiture.

- Sur ces mots, Léa s'en alla, suivie de Margot et moi.

Je les invitai toute deux dans mon appartement pour en discuter. Léa me confia ses doutes et ses peurs. Elle avait beau ne connaître Baptiste que depuis quelques semaines, elle éprouvait néanmoins de la sympathie pour lui. Margot, elle, n'en avait je cite ''rien à faire de ce gars''. Elle peut paraître un peu cruelle, mais c'est parce qu'elle n'apprécie plus trop Baptiste depuis que ce dernier a fait une remarque déplacée sur son poids.

Peu de temps après, Baptiste rentra et nous vit assis autour de la table du salon.

- Oula, ça sent le ''assieds-toi, ta mère et moi avons à te parler'', s'inquiéta-t-il.

- Exact. Comme tu peux t'en douter, c'est à propos de ta voiture, enfin, si on peux appeler ça une voiture, commençais-je. En fait, Léa, Margot et moi, on s'est dit qu'on pouvait pas te laisser rouler dans ce cercueil sur roues, et on a décidé de se cotiser tous les quatre, pour pouvoir acheter une voiture plus ... décente.

THE BIG PROJECTWhere stories live. Discover now