O B S E S S I O N [EN RÉÉCRITURE]

Twenty-seven.

Sixième jour.
Je suis à la maison, car Will nous a avertit que les flics ont réussi à ouvrir nos casiers judiciaires, donc pour être « polis », nous avons décidés de rester chacun chez soi jusqu'à leur venus.

Donc là, je suis tranquillement au salon, avec mon ordinateur sur les genoux, je suis en train de regarder les billets d'avion pour cinq personnes et je suis surtout en train de comparer les prix pour que nous ayons le meilleur hôtel et la vue sur la plage.

[...]

Cela fait plus d'une heure que je jongle entre plusieurs sites de billets, d'hôtels, de comparateurs de prix et j'en passe. Je décide de faire une pause et dépose mon ordinateur sur la table qui se trouve en face de moi et allume mes caméras de surveillance.

Je voulais voir un peu comment elle se sentait aujourd'hui, car depuis la dernière fois où je suis allé la récupérer au poste, je n'ai pas pu l'observer.

Je la vois dans sa chambre, assise sur son bureau en écrivant dans un cahier, petite musique en fond sonore. Je remarque ensuite que le bouquet de fleurs est toujours présent, à la même place que la dernière fois. Elle avait l'air bien, donc j'étais content.

Au même moment, mon téléphone vibre. Je vois que c'est un message groupé de Will.

« Ils arrivent dans une minute ».

Je souffle et éteint mes caméras de surveillance pour laisser place à mes chaînes habituelles. Je regarde l'heure sur ma montre, quinze heure zéro sept.

DING DONG.

Je souris et me dirige gentiment vers la porte et l'ouvre.

- Vous êtes bien Younes B********?
- Bah c'est marqué sur la sonnette donc oui.
- Vous êtes obligés de me suivre pour l'affaire du cambriolage de M. James. Dit-il en me retournant et en me mettant les menottes.

Je ne dis plus rien et avance jusqu'à la voiture du policier et nous nous dirigeons vers le commissariat.

[...]

Quand nous arrivons au commissariat, nous nous retrouvons avec les gars, tous menottés. Nous nous sommes tous fait un clin d'œil suivit d'un sourire au coin.

On m'emmène dans la salle d'interrogatoire et on me balance sur une chaise telle une merde. Ensuite, un flic se met en face de moi. Je le regarde de manière neutre et inintéressé.

- Tu sais pourquoi t'es là?
- Non. Dis-je simplement.
- Bah moi je vais te le dire. Dit-il. Tes petits potes et toi, vous êtes là à cause du cambriolage que vous avez exécutés.
- Et c'est six jours plus tard que vous commencez à suspecter des gens?

Il me lance un regard noir et s'approche de moi.

- Ne joue pas avec moi mon gars. Ici, c'est moi qui pose les questions.
- J'hausse les épaules.
- Où étiez vous ce jour-là ?
- Chez moi.
- Vous étiez seul ou accompagné ?
- Accompagné.
- Avec qui? Est-ce que cette personne peut confirmer vos dires?
- J'étais avec "mes petits potes" comme vous les appelez. Et oui, ils peuvent le confirmer. Dis-je de manière blasé.

Il me regarde droit dans les yeux sans broncher. Je fais de même. C'est comme si il essayait de lire en moi et de voir si je mentais ou pas.

- J'arrive. Dit-il simplement.

Il sort de la salle en me laissant seul à l'intérieur. Je lève les yeux au ciel et dévie mon regard vers la caméra de surveillance qui se trouvait dans un coin du mur.