Les Critiques Méchantes [Fermé]

Critique 6: "Héliosexuel" d'Agrumax

Aujourd'hui vente d'une machine à voyager dans le temps.

Et oui, maître Enfoiros est de retour, triste vie. Et cette fois je m'en prend à Agrumax, et je la dévore en retard (une petite voix m'a soufflé qu'elle avait repris les rênes de cet histoire, mais je suis un connard, faut le reconnaître) en commençant par le titre. C'est mystérieux, Mireille, cette histoire de titre. Étant un minimum cultivé (point trop n'en faut), j'ai supposé que son héros voulait chopper le soleil. Aie, c'est ma seule pensée (n'excitez pas vos esprits pervers par pitié). 

La couverture est lumineuse (oui le soleil ça fait de la lumière, bravo Sherlock), bien ordonnée, mais n'apporte pas spécialement de précisions sur le titre. J'ai songé à aller me faire foutre, quelques temps. 

Alors j'ai rien noté sur le résumé, je pense que du coup c'est parce que c'était bien, ça m'a fait chier. Par la suite, en entrant dans le vif du sujet, je remarque un certain iceberg. Ah non pardon, c't'une description. Alors c'est plus sympa qu'un trajet en bus, mais pavé César, ça donne une impression d'indigestion, malgré la richesse du contenu. 

Encore une fois, l'auteur se distingue par son style tout bonnement bon. Bien que l'écriture inclusive me "gêne" un peu en tant que lecteur ignorant et affilié à CES PUTAINS DE CLASSIQUE JEAN-EUDES, c'est  une proposition intéressante, qui montre encore une fois l'engagement d'Agrumax. Puis après, elle utilise des mots savants, c'est cool, ça change des "la porte se fermit devant mes yeux et j'hurla de peur. Brandon été mort.". - Désolé pour vos yeux-. Il y a des mots inventés aussi, pour correspondre à l'histoire et à sa période (petit spoiler: c'est pas le passé) et c'est hyper raccord, donc j'adhère.

Le début est à mon sens un peu trop caricatural, surtout tourné vers le sexe et ses clichés. Et même si c'est voulu, le trait est un peu trop grossier. Comme moi quand je hurle. C'est à dire tout le temps. Nique sa mère l'anchois. 

J'ai aussi remarqué quelques petites incohérences, comme un restaurant après une bonne grosse legsday. Enfin je crois que c'est ce que j'ai voulu signifier par un sobre "ils puent au restaurant". Un connard poète. 

Un truc sur lequel j'ai été un peu déçu, c'est l'évolution, ou plutôt le manque d'évolution des personnages à travers les chapitres: bien que plusieurs longues années s'écoulent, le mental et les relationnels semblent n'avoir que peu évolué, loin du temps qui est passé. 

Par contre j'ai beaucoup aimé la manière d'amener une aura de malaise en même temps que ce petit fdc d'Adrien (désolé à tous les Adrien). Ça crée une sorte de proximité entre le personnage et le lecteur, et c'est très agréable, après une certaine distance, de rentrer davantage dans l'histoire. 

J'ai cependant remarqué que les titres de chapitre n'apportaient pas beaucoup à ceux-ci, si l'auteur voulait, elle pourrait facilement leur donner plus de sens. 

Ah oui aussi, j'ai été réellement emballé par la contemplation de la révélation de la signification du titre qui donne tout son sens à l'oeuvre et n'apparaît pourtant que tout à la fin.

Si j'ai un conseil à donner

- À un lecteur découvrant la critique: Amateur d'histoires comme la vie mais avec un peu de magie amené par l'époque, vas-y.

- À Agrumax: n'oublie pas que tes personnages se métamorphosent et vivent differemment avec le temps, les expériences.

- À moi: Beaucoup de retard, beaucoup de critiques, bouge toi un peu. Mais avant, mange une mangue.

Merci à Agrumax de m'avoir laissé exploser son histoire, on s'retrouve bientôt dans une nouvelle vid... ah non.