MY STAR

Chapitre 43

Il fixait le mur blanc, il ne songeait à son cas, seul celui de Stanya importait, peut-être qu’il était encore en vie pour elle, afin de se racheter en faisant une bonne action avant de partir. Elle riait, pourtant elle souffrait.

Il ne voulait pas que cette cicatrice soit un obstacle dans sa vie, ne voulait pas qu’elle vive uniquement pour sa sœur, ne voulait pas qu’elle soit comme lui.

Pour cela, il avait sollicité l’aide de Rosie, lui, n’avait plus rien à perdre. Elle, avait tout à gagner donc il le lui montrerait.

Elle rentra dans la chambre les yeux rougis par la douleur, par la peur. Il lui tendit ses bras, elle s’y logea, laissant couler ses larmes. Louis ne parlait pas, il rassemblait la force qui lui restait, il allait rompre une promesse qu’il s’était faite.

« Je ne veux plus jamais qu’on se dispute, j’ai eu si peur Louis… Si peur que tu partes fâché contre moi, si peur que…
– Shhh, ce n’est absolument pas de ta faute, cela fait partie de mon histoire.
– Mais pourquoi tu as réagi comme ça ? Qu’ont dit les médecins ?
– Que ce n’était rien de grave. Ment-il.
– Comment ça rien de grave ?! Tu crachais du sang je te rappelle, ce n’est pas anodin.
– Tout ira bien Stanya. Je veux que tu me promettes une certaine chose.
– Tout ce que tu voudras.
– Aimes toi, quoi qu’il advienne parviens à t’aimer, ne sois pas comme moi, ne te méprises pas. Je… je ne le supporterai pas.
– M’aimer ? Regardes moi, je suis difforme Louis et privé de mon talent.
– Tu as des jambes ? Danses.
– Louis, tu étais là, ils me l’ont dit, plus jamais je ne pourrais danser.
– Essayes, tu ne sauras pas tant que tu n’auras pas essayé.
– De toute manière, je ne serais pas sélectionné...
– Et si c’était le cas ?
– Je ne veux pas me faire de faux espoirs.
– Moi, j’ai espoir en toi.
– Louis…
– Ne mets pas en veille ta vie Stanya, il est trop tard pour moi, mais pas pour toi.
– Pourquoi parles tu comme ça ? On dirait que tu vas mourir. »

Louis ne répondit rien, il se contenta de sortir ses photos, son passé.

« C’est toi ?
– Il fût un temps. Je me suis juré pendant de longues années que plus jamais je ne regarderai ces photos, que plus jamais je n’affronterai mon passé, que je serai éternellement lâche. Ne commets pas la même erreur. La Stanya danseuse, la Stanya magnifique, c’est toujours toi. Ne l’effaces pas, si la mort ne peut effacer le passage d’une personne sur Terre, pourquoi nous humain, nous pourrions effacer la personne que nous avons aimé être ? Tu aurais pu laisser ta vie sur cette route, mais t’es là devant moi. Tu as tout le temps de mourir Stanya.
– J’ai beau penser à Miya, j’aurai aimé que tout s’arrête là, que jamais je n’ai ouvert les yeux. La danse… Etait la seule chose qui pouvait me permettre de rendre fiers mes parents. Maintenant je n’en ai plus la possibilité, j’ai honte, honte de ce que je suis. Je n’arriverai pas à revivre Louis, c’est trop difficile.
– Miya. Il sourit. C’est la raison pour laquelle tes parents sont le plus fiers de toi. Je ne te dis pas de faire ce chemin seule, elle, Julia, Jimmy, Jacob et puis moi… Sommes là pour t’aider, aussi longtemps que je le pourrai, je t’aiderai.
– Merci Louis, merci d’être dans ma vie, au début je pensais que c’est moi qui t’aiderait, aujourd’hui je suis persuadée que c’est toi mon ange gardien.
– Moi ? Un ange ? Ça ne va pas ensemble.
– Tu ne vois malheureusement pas ce que mes yeux voient en te regardant...
– Stanya, promets le moi, s’il te plait, vis. »

En lui souriant, elle hocha la tête et pleura. Elle n’était pas triste, juste soulagé de savoir qu’elle ne vivra pas malheureuse, parce-qu’il serait là pour l’aider à aller mieux, parce-qu’il serait son ange.

« Je dois y aller Jacob vient me chercher, je travaille ce soir.
– Stanya, dis-moi, quel travail fais-tu ?
– Je… Elle grimaça. Je suis en retard, on en parle plus tard. »

Louis était de plus en plus suspicieux. Ses tenus, ses horaires, Jacob… Il n’avait pas d’autre supposition.

J’espère que tu ne t’es pas embarqué dans cela Stanya.