- Harry, calme-toi... Hazz, je suis là...
Ses paroles prononcées dans le noir complet de la pièce ne réussissent pourtant pas à me réconforter.
Ses bras se posent sur mes épaules, mais je sursaute, m'y dégageant rapidement, qu'à moitié conscient de ce que je fais, à comment j'agis.
À mon plus grand soulagement, Louis semble comprendre, lâchant sans rien demander mes épaules, allant même jusqu'à mettre un petit espace entre nous.
Ces quelques centimètres me tuent, mais maintenant, avec ces images qui défilent dans ma tête, son contact est de trop. Même ses pouces sur mes joues, séchant mes larmes sont de trop, son genoux frôlant le mien, sa voix me chuchotant qu'il est là. Tout est trop.
Et cela me tue, car je sais qu'il en souffre autant que moi.
Si par sa réaction, il m'a fait comprendre que je ne l'avais pas trompé et que j'avais été autant impuissant que consentant lors de ce qui s'est passé, je reste celui qui ne supporte pas la touche de son amant en pleine nuit, pleurant toutes les larmes de son corps.
Et je m'en veux pour ça. Pour le faire souffrir, alors que ce sont mes lèvres qui ont été au contact d'autres. Pas les siennes.
Même si de son point de vue je ne l'ai pas trompé, du mien, je l'ai trahi.
- Pourquoi tu pleures Hazz ? Dis-moi tout...
Sa voix est douce, réconfortante.
Mais je ne me calme pas. Je m'en veux toujours...
Ses mots finissent par me faire parler. Sa main réussit enfin à se caler dans la mienne, après que mes pleures se soient calmées et que mon souffle se soit apaisé.Retrouvant un peu mes esprits, je fuis à nouveau son regard.
- Dis-moi se qui se joue dans ta petite tête, il dit doucement en caressant mon dos de main de son pouce.
Alors mes barrières tombent et je m'ouvre définitivement à lui.
En pleurant, mais du mieux possible malgré l'heure tardive, ou matinale selon le point de vue, je lui explique les images qui ne cessent de se jouer derrière mes paupières. Je lui narre douloureusement les doigts de Liam qui remplacent les siens, ses lèvres que je ne désire pas qui se posent sur ma bouche à la place des siennes, son odeur qui remplace la sienne que j'aime tant et qui me réconforte... Je lui raconte tout ce que Liam remplace sans même être là, par le simple pouvoir, qui en ce moment peut être qualifié de machiavélique, de mon esprit.
Louis ne dit rien, accusant la coup. Ses poings se serrent pourtant sur le draps, alors que presque sans un mot, il quitte la pièce.
- Je vais me calmer, j'arrive, il marmonne en me laissant en plan.
Le connaissant et sachant qu'il est donc mieux de ne pas agir, je le laisse aller, ne me considérant pas comme abandonné car je sais que lorsqu'il reviendra, ce sera avec les bons mots.
Mais je n'ai jamais obtenu ces mots, trop abattu par la fatigue pour rester éveillé jusqu'à son retour.
Le lendemain pourtant se sont de douces caresses sur mon visage qui me tirent du sommeil. Je papillonne des yeux, découvrant devant moi le visage de Louis. Il ne sourit pas, me regardant inquiet, les sourcils froncés, mais ses mains ne cessent de m'entourer le visage.
- Hey... je souffle en passant ma main derrière sa tête, emmêlant ses mèches dans mes doigts.
Ses lèvres se soulèvent en un sourire qui ne reflète pas comme habituellement, la joie.
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2 confinés et 1 chien
FanfictionSe laver les mains, ne pas se toucher le visage, éviter les contacts, éternuer dans sa manche, tousser dans son coude, ne pas sortir... À force de nous donner des règles...le gouvernement ne pourrait-il pas nous donner des idées pour se distraire en...