Chapitre 1

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Je voyais dehors les feuilles qui s'envolaient avec le vent. Moi j'étais assise sur un banc. Cela m'apaise beaucoup. Dans la vie je suis une personne très stressée. Voir les feuilles se soulever puis redescendre me rend nostalgique. Ca me faisait penser aux montagnes russes. Avant j'en étais fane. J'ai toujours été une grande amatrice de sensations fortes. Je voulais toujours faire les attractions qui mettaient la tête en bas et faisaient délirer.Bref, j'étais une personne déjà un peu folle d'adrénaline.

Je m'appelle Océane, je ne suis pas très grande, j'ai des cheveux châtain clair mi-long, des yeux bleus et lorsque j'avais dix sept ans, ma mère est morte. Je ne l'ai pas supporté. J'étais la personne la plus triste du monde. Je ne vivais plus comme avant. Le deuil était très dur. Je n'arrivais pas à admettre quelle n'était plus là. Tous les soirs, quand j'habitais encore chez mes parents,j'allais dans sa chambre lui dire "bonne nuit". Cela comblait le fait que ça ne soit plus elle qui vienne me dire "bonne nuit" le soir. Je crois que je faisais ça parce que j'attendais une réponse. Je fixais le lit vide et j'espérais qu'elle réapparaisse. Mais jamais elle n'est jamais réapparue. Au début mon père n'en savait rien. Quand ma mère est morte, mon père ne voulait plus dormir dans le lit de sa femme, il s'était installé dans le canapé. Alors quand j'allais dire "bonne nuit" à ma "mère",mon père n'était pas là.

Il a découvert que je faisais ça lorsqu'il s'est résilié à briser le deuil est à dormir dans son lit et donc dans celui de sa femme. Un jour alors que j'arrivais dans la chambre pour faire ma petite routine, mon père m'a dit de venir m'installe à côté de lui. Au début j'ai refusé. Pour moi c'était comme si ma mère était là et que je devais m'asseoir dessus. C'était horrible. Mais mon père m'a dit très clairement: "Ca ne peut plus continuer comme ça. Ta mère est morte. Elle n'est plus là. Il va falloir que tu apprennes à vivre sans elle. Depuis qu'elle n'est plus là, tut'enfermes sur toi même, tu ne vas plus au lycée, tu ne sors plus.Toi qui d'habitude est si joyeuse je ne te reconnais plus.Malheureusement, il va falloir que tu comprennes que même si ta mère n'est plus là, la vie continue. Tu as bien vu pour moi, maintenant j'arrive à dormir dans ce lit. Et ça ne veut pas dire que je n'aime plus ta mère ou que je l'ai oublié. Elle est toujours dans mon coeur. Malheureusement elle ne reviendra pas. Il faut accepter et retrouver goût à la vie. Et toi ça commence maintenant en venant t'asseoir à côté de moi au lieu de rester debout comme ça à côté de la porte."

C'est à ce moment précis que j'ai compris que ce que je faisais était inutile et que ma mère, peut importe ce que je faisais, ne reviendrait pas. Grâce à mon père, j'ai compris que m'enfermer sur moi était inutile et qu'en plus je faisais souffrir les gens autour de moi. Ca faisait un mois ou peut être plus que je n'étais plus aller au lycée. Là bas j'avais des amis, j'avais même un petit ami. Mais depuis ce temps là, je n'avais plus donné de nouvelles. Je ne savais même pas si mes amis savaient si ma mère était morte. Si ça se trouve, si je revenais au lycée, plus personne ne me parlerait,tout le monde me détesterait de ne pas avoir donner de nouvelles. Si ça se trouve, même mon petit ami Antoine m'avait oublié, voir même trompé. Tout ce temps, j'avais abandonné mon téléphone. Je voulais que plus personne ne me parle. C'est aussi à ce moment là que j'ai compris que j'avais fait une erreur de m'enfermer. Si je n'avais pas coupé les ponts, mes amis auraient pu m'aider. Mais j'avais pris une autre décision. J'avais décidé de m'enfermer et de ne laisser place qu'à la douleur qui me ronger. Grâce à mon père, j'avais compris que je me faisais du mal toute seule. C'est moi même qui nourrissais ma douleur. Je m'étais éloigné de tout pour cette douleur, croyant que j'irai mieux. Au lieu de ça, elle grandissait chaque jour et chaque jour j'étais encore plus ronger par le mal.

Ce jour là, j'ai enfin décidé à effacer cette douleur. Je suis allée m'asseoir à côté de mon père. Je ne savais pas ce qu'il voulait me dire mais j'étais prête à l'entendre. Si ça se trouve il allait me parler de lui ou de sa rencontre avec ma mère. J'étais prête à tout. Ce jour là, j'ai voulu me dépasser. J'ai voulu passer au dessus de tout. Ce jour là, même si mon père n'avait encore rien dit, je me sentais bien pour la première fois depuis un moment.Alors c'est la qu'il a commencé à parler:

"Tu sais, moi aussi j'ai mis un bout de temps a m'en remettre.Pour moi aussi ça a été un choque. Même si je ne le laissais pas paraître, moi aussi j'étais dévasté. Mais moi, je ne pouvais pas faire comme toi et arrêter de travailler. Si je faisais ça,comment aurait-on mangé ?"

 Il avait dit cette dernière phrase en riant. Moi aussi ça me faisait plaisir de revoir mon père comme ça. Mon père a toujours été un mec génial. Toujours heureux,souriant, il faisait beaucoup de blagues nulles mais ça avait le tonde détendre l'atmosphère lorsque ma mère rentrait du travaille complètement fatiguée. Ma mère était caissière dans un supermarché. Un travail où on reste assis mais où on finit ses journées très fatigué. Ce travail ne rapportait pas un salaire de ministre mais au moins il permettait de pouvoir vivre bien en plus de celui de mon père. Mon père, lui, était un grand ingénieur. Il a déjà été promu plusieurs fois dans sa boîte. Grâce à lui, on partait souvent en vacances tous les trois. Je n'avais pas de frère ou de soeur. Mais comparé à d'autres, moi ça ne me dérangeais pas.J'ai toujours était bien seule avec mes parents.

 Cette discussion avec mon père me faisait du bien malgré tout:


 "Il faut que tu saches ma chérie, que ta mère me manque beaucoup. Le fait de revenir dormir dans ce lit m'a fait quelque chose. Grâce à ça je me sens mieux. Je pense que le simple fait que toi tu retournes au lycée est que tu arrêtes de venir souhaiter "bonne nuit" à ta mère t'aideras. S'il te plaît. Fait le pour moi,j'en ai marre de revenir du travail et de te voir ici le soir, terrée devant la télé ou je ne sais quoi. Je ne te force pas mais fait les'il te plaît. Je sais pas ce que je dois faire, est ce que quelque chose te ferais plaisir ?"

C'est à ce moment que j'ai répondu précisément: 

"Aller dans un parc d'attraction".

 Je ne sais pas pourquoi mais c'est ce qui m'est passé par la terre. Je n'étais pas beaucoup allée dans des parcs comme ça mais j'aimais tellement ! J'adorais cette sensation de vitesse, cette sensation où son cerveau se retourne dans les airs, cette sensation d'adrénaline.

AdrénalineWhere stories live. Discover now