XIX

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Dans les loges, je me maquille nerveusement alors que je pense à ce que je vais devoir faire. J'ai vu Jo qui n'étais pas plus ravie que moi au contraire. Il a demandé à son pote le policier si il n'y avait pas moyen de le cacher dans la salle et faire en sorte qu'ils aillent dans le salon VIP en question mais il nous a bien fait comprendre que c'est gars ont peut-être l'air con mais ne le sont absolument pas. Ils regardent partout et peuvent demander à changer de salon ou même rester en salle au dernier moment. En bref je n'ai pas le choix mais ce n'est pas le pire, ce soir, ne va pas être le seul jour, si ce soir ça ne donne rien je vais devoir m'y coller jusqu'à ce qu'il obtienne les informations qu'il veut et plus encore.

Je regarde les micros, un est caché dans une paire de boucle d'oreille ou à la forme des boucles et l'autre est dans une petite montre mignonne. Jo m'a conseillé de laisser une boucle tomber prêt d'eux et de la récupérer dès qu'ils sont partis. C'est le mieux que je puisse faire. Je ne comprend toujours pas pourquoi c'est moi qu'il a choisi, une danseuse qui reste plus longtemps dans la salle qu'une serveuse aurait été bien plus efficace, peut-être parce qu'elle ne reste qu'un temps limité et qu'elle ne revient plus après alors que la serveuse... bah elle revient à plusieurs reprise et au salon privé il arrive parfois qu'elle reste de longue minute parmi eux en passant inaperçu ou en étant sur leur genoux. Dans ces cas-là, les serveuses délèguent leur autre salon aux filles de la salle ou à celle du bar. Jo ne veut rien laisser au hasard, ils sont VIP, ils payent cher et ce que les clients veulent, ils ont. Si c'est une serveuse à eux seul et qu'ils sortent l'argent pour, ils l'ont. Mais je préfère éviter ce cas de figure ou je dois rester à tout moment avec eux. Trop dangereux. Donc je dois me faire la plus invisibles possible.

Je mets les bijoux à mes oreilles puis la montre et me regarde une dernières fois dans le miroir. Mon uniforme classique, un shorty noir extrêmement court et une brassière de la même couleur qui ne couvre pas plus que le bas. Je ne le sens absolument pas et la panique s'insinue petit à petit dans mon être. Je tente de prendre plusieurs inspirations mais elle est tremblante je ferme les yeux et attrape mes mains pour arrêter les tremblement de ma main.

"Baby ?" M'appel, Sophie.

Je me retourne d'un coup et je ne montre plus aucun signe de panique en tous cas en façade. A l'intérieur le tumulte se poursuit. Elle me regarde de haut en bas l'expression mis intrigué mis inquiète. Est-ce que je me suis méprise sur mes dons d'actrice ?

"Ça va ?" Me demande-t-elle en s'approchant de moi pour me caresser le bras.

Je secoue vivement la tête et lui sourit.

"Juste un peu fatigué." Je réponds honnêtement. Je suis épuisé dans tous les sens du terme. Je n'ai jamais eu autant de poids sur les épaules qu'en ce moment, je n'ai qu'une envie tout balancer par la fenêtre et me barrer d'ici, très loin, commencer une toute nouvelle vie, sans parents oublié ou profiteur, sans les cons qui gouverne le lycée et surtout sans avoir à travailler dans cette boîte bien que classe mais toujours sordide à mes yeux.

Elle me regarde de la tête au pied les yeux plissés pas du tout convaincu par ma réponse et mon sourire mais elle ne cherche pas à gratter la croûte. Elle me connaît un minimum et sais que si je ne lui dis rien de moi-même ça ne sortira pas en insistant au contraire, je risque de me braquée et de ne plus parler d'autre chose que du boulot avec pendant plusieurs mois. En bref je me renferme vis-à-vis de cette personne.

"On a besoin de toi en salle. Jo m'a dit que tu passé au service box V.I.P ce soir. Ça va aller ?" Demande-t-elle connaissant mon passif avec les clients du V.I.P.

Baby GOù les histoires vivent. Découvrez maintenant