Lutte intérieure

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Les problèmes s'entassent dans ma tête,

Ils s'accumulent, s'enfoncent de plus en plus pour m'alourdir.

Je n'ai jamais su les extérioriser pour me décharger d'un poids,

Parce que je n'ai pas le droit de m'exprimer librement sans qu'on me méprise.

 A force j'ai fini par me taire et encaisser les critiques blessantes,

Je sers de défouloir pour lui, mais ca n'a pas d'importance,

J'ai l'habitude maintenant, ca fait des années que c'est ainsi,

Tant que je suis vivant.e, que je respire ca lui importe peu.

Si seulement il savait que je suis mort.e de l'intérieur depuis bien longtemps.


Les paroles peuvent être destructrices à long terme,

Contrairement à une blessure physique qui se soigne plus facilement.

Une blessure psychologique, invisible pourtant laisse des séquelles,

Bien sur, ce qui est invisible n'existe pas,

Mes maux ne sont que l'effet de mon imagination.

C'est pourtant lui qui a crée cette personne n'ayant aucune confiance en elle, complexant beaucoup sur son physique, très peu bavarde, fermée, n'arrivant pas à s'exprimer.

Voici les conséquences du harcèlement psychologique sur mon développement.

Je reçois tout en pleine figure et en plus je dois retenir toute la rage m'habitant.

Que m'arrivera t il si un de ces jours j'explose toute ma colère contenue depuis mon enfance ?

Il continuera de me rabaisser, de m'humilier, de me dénigrer jusqu'à ce que je décide de tout lâcher.


Mon cœur est gonflé, rempli de tout les sentiments existants,

Au lieu d'exploser, je sens qu'il implose et ca me fait mal.

Je suis incapable de les évacuer et je continue de les refouler au plus profond de moi.

Les sentiments négatifs me rongent, me rongent jusqu'à mes entrailles,

De là naissent des pensées suicidaires qui partent et reviennent.

"Vas y suicide toi" m'a t'il dit un jour quand il a trouvé un de mes poèmes sur l'automutilation,

Ses paroles sont empoisonnées, jamais des mots doux ne sortiront de sa bouche.

C'est lui qui m'a tué de l'intérieur petit à petit,

Les années s'écoulant lentement,

Le temps est passé, et je suis maintenant mort.e intérieurement.


Tout au fond de moi, c'est le vide absolu,

J'ai envie de me tuer pour de bon, ca fait trop longtemps que je souffre.

Mais même ca, j'en suis incapable, 

Qu'est ce qui me retient ici honnêtement ?

Je suis l'esclave de mes maux,

Je n'arrive pas à me défaire de ces chaines qui me maintiennent,

Il profite de ma soumission et de ma faiblesse pour me manipuler.

Si je suis malheureux.se, c'est entièrement de ma faute,

Lui n'y est pour rien, comme toujours,

Puisque si je n'étais pas aussi nul.le, et incapable il ne me rabaisserait pas à ce point là,

Et j'ai fini par y croire.


Je n'ai pas demandé à naître,

Pourtant je suis là, mort.e et vivant.e à la fois,

Il ne me reste plus qu'à sauter par la fenêtre si je veux rejoindre le ciel,

Je ne guérirai jamais, il a ravagé mon cœur pour toujours.

Il a crée un monstre dénué de sentiments,

"Tu n'a pas de cœur" me crache t'il

Parce que je n'extériorise jamais ce que je ressens,

C'est pourtant ce qu'il voulait non.

Je ne vois plus aucune raison de rester si ce n'est pour survivre en portant sans cesse un masque,

Ce que j'aimerai lui dire c'est qu'il a pourri mon existence,

Et que si je vivais seul.e avec lui, je n'hésiterai pas à commettre l'irréparable.

Poèmes d'un.e dépressivTempat cerita menjadi hidup. Temukan sekarang