Les Maux Bleus

Au rasoir du couloir

Au rasoir du couloir,
Longent les passants du désespoir.
Au rasoir du couloir,
Songe la sagesse d'un espoir.

Mais c'est aussi au rasoir du couloir, au détour d'un regard que l'on apprend, que l'on connaît, que l'on critique et que l'on vit.
C'est au rasoir du couloir que je dois supporter ces regards pesant et menaçant de cette jeunesse asociable de tendresse.
Ce n'est pas au rasoir du couloir que j'écris ce texte, mais c'est au rasoir de ce couloir, que je panse la douleur du désespoir. Je ne suis pas seule, les regards sont vides et la société abîme la seule chose qui pourrait nous permettre d'entendre les cœurs battrent plus fort.
C'est au rasoir du couloir que la jeunesse se forme. Elle apprend des autres, fait comme les autres, les imite.
Et si tu ne sais pas ce qu'est le rasoir du couloir, ce sont ces murs qui ne sont pas assez éloignés pour se sentir seul et qui nous obligent à écouter cette musique peu mélodique et abrutiste. Mais ce sont aussi ces murs qui sont trop loin pour nous faire parler. Ils laissent juste l'espace du passage pour attendre l'arrivée dans le couloir du rasoir des élèves plein de désespoir.

C'est au rasoir de ce couloir que trahissent les regards. C'est l'allée du désespoir où aucune jeunesse ni prend retard.

20/09/2017

C.