1-1_l'arrivée

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Je me souviens de mon procès, j'ai été jugée pour meurtre en série, les termes exacte me sortent de la tête, je me souviens avoir tué, des personnes seules, la nuit, sans pouvoir me retenir. Après avoir agit, je me suis sentie tiraillée entre deux émotions, la joie d'avoir tué, le dégoût d'avoir écouté cette sombre envie. J'ai tu le fait que je ressentais une envie qui allait contre mes principes, j'ai avoué tous les meurtres dont je me souvenais, je n'ai rien dit sur le pourquoi. La condamnation à mort est arrivée, je n'avais plus qu'à choisir entre l'électrocution ou l'injection.

Le jour de mon exécution arriva dans l'angoisse de la mort, lentement, et cette envie de tuer augmenta elle aussi jour après jour, j'ai plus peur de celle-ci que de la mort. Une fois ce jour arrivée, les visages et les yeux rempli de colère des familles des victimes qui me regardaient tous, je ne les ai pas vus mais je les ai sentis, je n'ai pas osé les regarder. On m'a installée sur la table, serrant les liens pour être sûr que je ne puisse pas m'enfuir. Je ne me souviens plus des détails après ce moment, juste m'être endormie.

Je me réveille, dans un lit, des liens me serrant les poignets et les chevilles, je suis aussi branchée à des machines surveillant mes signes vitaux. Je ne suis pas seule dans cette salle, d'autres sont aussi présents, je ne les avais jamais vus avant aujourd'hui mais ce sont sûrement des personnes condamnées à mort ayant choisi, tout comme moi, l'injection.

Après un certain temps, des médecins arrivent ainsi que des hommes armés jusqu'aux dents, impossible de voir leur visage, seul un symbole est visible, un symbole que je n'oublierai jamais, un cercle avec trois flèches venant de l'extérieur et pointant vers le centre, une autre forme entoure le tout, étant plutôt difficile à décrire. Les médecins ont déconnecter les appareils puis les gardes se sont occupés de nous retirer nos liens pour nous menotter solidement, pouvons nous vraiment dire menottes envers ces liens qui nous empêche de courir, nos pieds étant lié trop proches l'un de l'autre, ainsi que d'ouvrir des portes, nos mains étant lié au niveau de notre bassin, sans possibilité de les lever plus, sachant que la très grande majorité des poignées sont plus hautes d'au moins une vingtaine de centimètres. Les hommes armés nous emmènent dans un bus, aucun de nous ne résiste et avec le temps, nous avons pu voir que nous avons bien fait, ces hommes ne rigolent pas pendant leur travail.

Une fois dans le bus, nous sommes tous installés chacun sur une banquette avec un soldat a côté de nous. Je regarde dehors tranquillement, attendant que tout le monde soit installé. Une fois les portes fermées et tous assis, le véhicule démarre  vers une destination qui nous est inconnue. Sur le chemin, quelques haltes sont faites pour que d'autres condamné à mort nous rejoignent.

Sur le chemin, certains ont voulu chercher la merde et se sont retrouvés un canon sur la tempe, sur ceux-là, un seul a voulu encore jouer les malins, le coup de feu a retentit. Le soldat a repris sa place sans dire un mot, comme si c'était normal et commun, a cet instant, nous avons tous compris que suivre les ordres était notre moyen de survivre. Le bus s'arrêta environ dix minutes après le coup de feu, le soldat qui est à côté de moi vient me détacher les mains et les pieds, posant ensuite son canon sur ma tempe avant de parler d'une voix modifier, impossible de savoir si c'est un homme ou une femme.

"Vas mettre son corps dans la cale, sans discuter ni essayer de t'échapper."

Il garde son arme braquée vers moi et me laisse le passage pour prendre le corps et sortir. Je m'exécute sans attendre, allant prendre un bras du corps de l'homme puis le tire vers la porte et descends, le garde me suivant en me gardant en joue. J'arrive devant les cales, le garde passe devant moi et ouvre la cale, j'y mets le corps puis me dirige vers la porte du bus.

"Stop !"

Je me stoppe instantanément et me tourne vers le soldat, celui-ci ferme la cale et revient ensuite vers moi, remettant correctement les menottes spéciales avant de me pousser vers le bus. Je soupire un instant en pensant au fait qu'il aurait pu me les remettre dans le bus, l'instant suivant je sens le canon de son arme contre mon cou, me glaçant le sang. Je monte sans rien dire de plus et retourne m'asseoir a ma place, le soldat s'asseyant a côté de moi avant que le bus ne redémarre.

Nous approchons d'un bâtiment sur le soir, un bâtiment assez petit, entièrement blanc, entouré d'un grillage surveillé par des dizaines de gardes, on comprends vite pourquoi l'armée recrute s'il existe des bâtiments comme ça dans le monde entier. Le véhicule s'arrête à un portail et un garde avec une tablette monte, regardant chaque personnes avant d'appuyer sur sa tablette, il doit surement faire un appel. Il arrive à l'arrière du bus et semble surpris, demandant où est une personne, l'un des gardes lui répond, je connais maintenant le nom de celui que j'ai traîné jusqu'à la cale du bus, David Smith. Il tapote quelque chose sur sa tablette puis repart. Le portail s'ouvre et nous entrons dans cette zone plus que sécurisé. 

Le bus entre dans une sorte de garage puis nous nous retrouvons dans le noirs, je sens que nous descendons, à se demander qu'elle taille fait ce bâtiment, et combien d'étages il comporte. On s'arrête enfin de descendre, une porte s'ouvre sur un côté, visible grâce à la lumière dégagé depuis un couloir. Les soldats nous font descendre un par un et nous escorte, si on peut dire, jusqu'à des nouvelles cellules, une par personne. Nous n'avons qu'un lit, un lavabo et un toilette, pas le grand luxe mais c'est déjà ça. Il y a une lumière au plafond mais aucun interrupteur présent dans la pièce. 

Après environ une dizaine de minutes, un plateau repas est poussé par une trappe au bas de la porte dans nos cellules, le repas est plutôt chargé, équilibré. Une petite feuille est avec lui, posant des questions sur les allergies et régimes alimentaire, ils veulent nous garder en vie et en bonne santé physique, c'est la seul chose sûr pour l'instant. Un fruit pour le dessert, une bouteille d'eau, des légumes, des féculents et de la viande. Je mange tranquillement, ne prenant pas je n'aime pas vraiment ça, je rempli le papier en même temps, indiquant que je suis végétarienne histoire qu'ils ne se fatigue pas à me préparer de viande. Une fois que j'ai finit de manger, je range le plateau, gardant la bouteille d'eau avec moi, et le repasse par la trappe, pensant que c'est la chose à faire. Je me retrouve à attendre et devoir vivre au rythme des repas et de la lumière, celle-ci s'éteignant après trois repas, comme pour nous indiquer quand est la nuit.

Une certaine routine s'installe rapidement, rythmé par ce qui dirige cet endroit, à se demander si ce n'est pas ça mon enfer. 

SouvenirsWhere stories live. Discover now