1-2_Nouveau travail

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Ça doit faire au moins deux jours que je suis dans cette pièce, seule, et que je n'ai rien pour m'occuper, une oubliette pour faire naître la folie c'est la définition de ce lieu ? Je sens que je vais exploser, que la première personne ouvrant cette porte va mourir sous mes mains, je n'en peu plus d'être ici ! 

J'abats mon point dans un mur, avec force et rage, puis je me dis que, puisque je vais surement mourir ici, autant essayer de fuir. Je vais vers la porte, frappant sauvagement contre celle-ci, sans m'arrêter ni regarder si je lui fait quoique ce soit. Après une dizaine de minutes, je suis un peu calmée, je vais m'asseoir sur le lit et regarder mes mains bleuies et devenue douloureuse, ce fut une connerie de frapper cette porte surtout qu'elle n'a surement rien au final. Je tourne la tête vers celle-ci et remarque de légers creux, je ne me pensais pas aussi forte. J'espère juste qu'il ne vont pas me laisser comme ça, je ne pense plus pouvoir tenir une fourchette. 

La porte s'ouvre et deux gardes me pointent avec des armes, je tourne simplement la tête vers eux, j'arrive à voir derrière eux des hommes en blouse blanche, discutant mais je n'entends rien de leur conversation. J'attends les ordres, ne bougeant pas de là où je suis, les regardant.

Un des hommes en blouse blanche entre dans la pièce et prend mes mains pour les regarder. Je lâche un petit cri de douleur en les ramenant vivement vers moi, la manière dont il les a prise m'a fait souffrir. Les gardes étaient prêts à tirer mais un mouvement de main de l'homme en face de moi leur indique que tout va bien. Il reprend mes mains, plus doucement cette fois puis sort des bandages de ses poches pour me les appliquer, j'ai vraiment du frapper cette porte avec trop de force.

L'homme finit son ouvrage puis m'attrape le bras pour me tirer vers l'extérieur de cette cellule, les deux gardes armés ne me quittant pas du regard. Je suis obligée de marcher jusqu'à un ascenseur, dans lequel on me met des menottes.

"Profite bien de cette sortie, c'est sûrement ta dernière." Me dit l'homme en appuyant sur les boutons de l'ascenseur.

Nous montons, pendant de longues minutes de silence et je ressens a nouveau cette envie de tuer, grandissant avec le temps, une panique intérieur s'installe elle aussi. Je sens des larmes couler sur mes joues alors que j'essaie de les retenir, j'entends des murmures des hommes en blouse blanche, à croire que c'est la première fois qu'ils voient un criminel pleurer.

L'ascenseur s'ouvre enfin sur un étages, celui-ci ayant des fenêtres. Les gardes m'ordonnent d'avancer mais mes jambes ne répondent plus, je n'arrive plus à bouger. Les deux soldats s'impatientent et me poussent, me faisant tomber au sol avant de vite me relever en me tenant par les bras, avançant en me traînant. 

Nous arrivons enfin à l'extérieur, la lumière du soleil me tape dans les yeux, me forçant à les fermer. Les gardes me traînent encore, me lançant presque sur une banquette avant de m'asseoir et attachée une ceinture, surement pour la sécurité. Ils s'installent à mes côtés, les deux personnes en blouses blanches s'assoient à l'avant, démarrant le véhicule alors qu'un garde me met un bandeau sur les yeux. Je reste calme, même si cette situation est de plus en plus flippante. Je me demande où nous allons, ne pouvant que sentir les mouvement fait par le véhicule, je sens encore plus de larmes couler sur mes joues, j'ai l'impression d'être pathétique, et j'entends les gardes se moquer de moi.

"Alors comme ça on pleure la gamine ? Tu auras une vrai raison de pleurer une fois arrivée dans ton nouveau chez toi." 

Ils continuent de se moquer de moi, je me mord la lèvre, ayant juste envie de les tuer, j'écoute attentivement pour connaître leur position, je n'arrive plus à me retenir et j'essaie de mordre le garde à ma droite mais me retrouve rapidement retenu par celui à ma gauche.

SouvenirsWhere stories live. Discover now