Chapitre 2: BALLE AU CENTRE

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© Ondoa Kalara, 2019

Première édition mars 2018

Illustrations de : Ondoa Kalara

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Prix du livre physique: 6 500 XAF (Cameroun) | 12 €, bientôt sur les plateformes monétisées

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II

BALLE AU CENTRE

J'ai souvent entendu dire que l'Afrique a une tradition orale. De surcroît, j'ai aussi lu que  la raison est hellène et l'émotion nègre  , Senghor. D'autres auteurs respectables ont aussi soutenu que les noirs ne lisent pas. Mais encore, tous ces procès d'intentions sont critiquables.

En fait, ne pas critiquer ce type d'assertions participe à s'inscrire dans la pensée unique. En particulier, l'épistémologie selon laquelle un best-seller, une plume réputée, débite des propos erronés, n'ose pas être critiquée par ses pairs, révèle du manque d'honnêteté intellectuel entre autres. Ne critiquons pas pour le plaisir de le faire, mais critiquons pour faire jaillir la lumière et laisser à la postérité un bel héritage.

L'Afrique a une histoire écrite. Toutefois, la méconnaissance d'un phénomène ne veut pas dire qu'il n'existe pas. D'ailleurs, l'Histoire nous renseigne longuement sur les prouesses de la civilisation de l'Egypte pharaonique. Que ce soit dans la langue, l'architecture, l'hydraulique, les mathématiques, la physique, la médecine y compris tous les aspects importants de l'existence humaine.

En effet, Cheik Anta Diop l'a démontré à suffisance en mettant un terme au débat sur l'origine du mot NOIR, Kemite/kamite*(12). De plus, que peut comprendre un touriste s'il n'a pas étudié l'anthropologie négro-africaine de l'écriture Grassfield (13)* à l'entrée du palais de Bafoussam (14)* ? Assurément, pas grand-chose. Car, il y verra de ses yeux de novices des sculptures et motifs de masques divers.

Pourtant, cet Art parle un langage, mieux une écriture. Une écriture codifiée ; pas décodable pour le non initié. Elle demeure cependant très incomprise des pseudos-africanistes.


La trilogie de la diversion tricolore : Débits de boisson, Églises et Jeux de hasard

Comment sauver le label Cameroun ? Cette question a été posée par un reporter, lors d'un vox-pop, à un panel diversifié et les réponses divergent en fonction des degrés de conscience.

Une partie des interviewés devant un kiosque à journaux, pense qu'il faut couper les têtes des détourneurs de fonds publics. Ainsi, Agbor, un lèche-vitrine soutient : « Il faut une sérieuse épuration. Fusiller sans ménagement, sur la place publique, tous les voleurs à col blanc ou les pendre. Cela aura un impact positif. Quand ils spolient le peuple, ils ignorent les droits de l'homme, une fois en mauvaise posture, ils les convoquent. »

D'après certains lèche-vitrines, ces bandits, sont la cause de leurs malheurs. Puis, un tiers du pourcentage trouve en la répression la solution idoine pour éradiquer ou réduire considérablement la corruption systémique (petite et grande corruption). Seulement, dix pour cent estiment qu' « il faut tuer tous les camerounais âgés de deux ans et plus, dans l'espoir de constituer une nouvelle race pure, car la corruption a vampirisé et zombifié toutes les couches. » Aussi, Le groupe des sans-emplois, chômeurs et étudiants penchent sur la création d'emplois. Notamment, il est rattrapé par un autre groupe, la tranche des quarantenaires, majoritairement des fonctionnaires et entrepreneurs. Pour eux : « la solution du pays réside sur la bonne gouvernance ». Evidemment, les plus âgés s'opposent farouchement à la privatisation des entreprises de souveraineté en charge de : l'Eau, l'Energie, le Transport,

COMMENT JE SUIS VENU A BOUT DE CETTE ARNAQUEWhere stories live. Discover now