𝑄𝑢𝑎𝑟𝑎𝑛𝑡𝑒

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YOUSRA

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YOUSRA

Hôpital nord, Marseille, 
16h12, 28 juillet 2008

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Assise au milieu du couloir de l'hôpital, je triturait mes doigts, je jouait par moment avec mon collier à pendentif en forme de soleil, celui que Fayyed m'avait offert. Il faisait extrêmement chaud dehors, paradoxalement ça me rendait triste. Triste parce que je me retrouve à l'hôpital, parce que papa aimait l'été par dessus tout. Il allait tout les jours pêcher avec ses amis, qu'il travaille ou non. Ça me rend triste qu'il en soit privé. J'ai assez pleuré pour mon papa d'amour. Mais la peur a pris possession de mon ventre et a chaque fois que je met les pieds à l'hôpital, cette peur se contacte et me donne des nausées. Moi qui n'avait pas forcément peur de ces endroits, je me retrouve dans un sacré bourbier.

Ma mère était avec moi, il y'avait aussi Djamila et Mehdi mais ils ont aussi fini par partir. On venait très souvent le voir mais chacun a tour de rôle à des moments différents. J'étais venu avec maman et j'attendais assise qu'elle finisse avec lui et les infirmières, on allait s'en aller je devait lui dire au revoir.

Pour le moment il est toujours hospitalisé je pense que c'est pour bien le suivre des le début. Honnêtement je ne sais pas vraiment et je ne comprend pas tout ce qu'il a. Ça me tracasse énormément. Même les docteurs n'était pas sures, ça s'apparentait à un cancer de l'estomac mais tout était encore flou. Et ça le détruisait. Pendent plusieurs semaines je pleurait tout les soirs je me sentait mal. Mais en voyant mon père aussi fort et courageux m'avait donné envie de ne plus pleurer.

Après une dizaine de minutes je voit enfin ma mère sortir de la chambre avec l'infirmière, les deux discutaient, je me lève donc et les dépasse en souriant poliment à l'infirmière. J'ouvre à mon tour la grande porte blanche qui m'a l'air aussi triste que cet hôpital.

Je tombe sur mon père qui tenait la télécommande dans sa main il était allongé et sa fatigue se voyait énormément. Il avait perdu du poids, mon papa était costaud et mangeait bien, le voir dans cet état me fait automatiquement monter les larmes au yeux. Je cligne alors plusieurs fois les paupières pour ravaler l'eau qui risque à tout moment de se frayer un chemin sur mes joues.

Il tourne enfin la tête vers moi en posa la télécommande, un faible sourire se dessine alors sur ses lèvres.

Saïd : Tu pars la bachelière ?

Je ricane en m'approchant de son lit. C'est vrai entre temps j'ai eu mon bac avec mention bien. Mais cette nouvelle m'était parue bien amère. J'étais contente mais je l'était encore plus pour mon père. Il était très content, bon Djamila et Mehdi ne l'ont pas eu, c'est donc un soulagement pour lui.

Yousra : Oui, je vais y aller. On est trop resté l'infirmière nous a grondé.

Saïd : Je les aime pas eux.

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