Repos

89 9 0
                                    


Après avoir fêté leur victoire, Sol amena Charles, Charlottes et Carlos jusqu'à l'aéroport de Maastricht. Le jet du monégasque y était resté stationné depuis la veille. Les deux pilotes Ferrari devaient rejoindre Silverstone le soir-même et Charlotte, qui avait pris une semaine de congés, les y accompagnait. Sol les y déposa et, après les avoir à nouveau remercié pour leur soutien tout au long du week-end, finit par leur dire au revoir, leur promettant qu'elle suivrait le prochain Grand Prix le dimanche suivant. Ceci fait, elle retourna à l'hôtel et y passa une dernière nuit.

Le lendemain, la jeune française prit la route du retour. Elle parcourut les plus de 600 kilomètres qui séparaient Aachen et Tours en se remémorant le week-end incroyablement intense qu'elle venait de vivre, emportant avec elle des souvenirs inoubliables et les trophées qu'elle y avait gagné.

Il était près de 16h lorsqu'elle passa le portail de l'écurie dans laquelle Flamenco était installé. Elle y fut accueillie par les propriétaires des lieux et quelques cavaliers qu'elle connaissait depuis plusieurs années. Ils aidèrent Sol à ranger ses affaires et, lorsqu'elle en eut terminé avec le rangement de son matériel, et que Flamenco fut confortablement installé dans son box, elle partagea avec eux un moment convivial, célébrant à nouveau sa victoire.

Il était donc tard lorsque Sol regagna le confort de son appartement. Elle posa sa valise dans la buanderie, se promettant de lancer une machine dès le lendemain matin, et se dirigea immédiatement vers la salle de bain. Une fois douchée, elle décida de sauter l'étape du dîner, ayant picoré un peu aux écuries, et se glissa entre les draps de son lit.

Epuisée par le voyage de retour, la cavalière commença rapidement à s'endormir, jusqu'à ce qu'elle sente son téléphone vibrer. Le nom de Carlos s'afficha alors sur l'écran et la fatigue s'estompa un peu. Le coeur battant, elle décrocha à l'appel FaceTime de l'espagnol et son visage souriant apparut à l'écran.

"Hola, Sol. ¿Cómo estás?" la salua le pilote.
(Salut Sol, ça va ?)

Sol lui sourit alors en retour, la voix chaude du madrilène lui provoquant des frissons "¡Hola, Carlos! Estoy cansada, pero bien."
(Salut Carlos ! Fatiguée mais sinon ça va)

"Oh pues te dejo si quieres descanzar " s'excusa-t-il.
(Oh alors je te laisse si tu veux te reposer)

Mais Sol l'arrêta tout de suite "No, no me molestas. En realidad, tenía ganas de hablar contigo."
(Non tu ne me déranges pas. En vrai j'avais envie de parler avec toi)

La jeune femme se rendit immédiatement compte de ce qu'elle venait d'avouer. Avec la fatigue, elle n'avait pas réfléchit et Carlos s'en rendit également compte, et c'était loin de lui déplaire.

Le pilote sourit encore plus "También tenía muchas ganas de hablar contigo, preciosa. Te extrañé hoy, aunque de haberte visto ayer."
(J'avais aussi très envie de parler avec toi, ma belle. Tu m'as manqué aujourd'hui, même je t'ai vu hier)

Sol rougit intensément, touchée par ses mots. Ne sachant que répondre, elle détourna la conversation et lui demanda comment s'était passé leur vol jusqu'à Silverstone et ce qu'il avait fait de sa journée. Elle lui raconta la sienne, et notamment l'accueil chaleureux qu'elle avait reçu dès son retour aux écuries.

Ils discutèrent pendant plus d'une heure, entre échange d'histoires et rires. Cependant, Carlos finit par remarquer que Sol commençait à s'endormir. Il la regarda à travers l'écran avec tendresse alors que celle-ci avait fermé les yeux et marmonait lorsque Carlos lui parlait. Il l'interpella doucement, mais elle ne répondit pas.

Finalement, il comprit qu'elle s'était vraiment endormie, alors il murmura avant de raccrocher "Buenas noches, preciosa. Descansa bien."
(Bonne nuit ma belle. Repose toi bien)

Au détour d'un Grand Prix : Passion à Grande VitesseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant