Grand Prix du Castellet

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Il était 9h lorsque Sol et Charlotte prirent la route pour Le Castellet. Plus de 2 heures de route séparaient la principauté de la petite commune du Var qui accueillait ce week-end le Grand Prix de France.

Jorge, le père de Sol, lui avait prêté sa voiture : une magnifique Porsche 911 GTS rouge. Si son père n'aimait pas la Formule 1, il restait un homme et aimait les belles voitures. Et il s'était acheté cette Porsche un an plus tôt. Sol savait qu'il y tenait beaucoup et qu'il lui faisait entièrement confiance, sans quoi il ne lui aurait pas passé les clés.

Les deux jeunes femmes discutèrent de tout et de rien. Elles en vinrent à parler de leurs projets pour les prochaines semaines. Sol n'avait rien prévu, si ce n'est rester à Tours pour s'occuper de Flamenco et préparer la reprise, peut-être descendrait-elle à Alicante quelques jours pour voir sa famille.
Charlotte lui expliqua qu'il ne restait qu'un Grand Prix, celui de Hongrie, et que celui-ci aurait lieu le week-end suivant. Ensuite, Charles avait prévu de partir aux Baléares avec son yacht mais Charlotte n'en savait pas plus. L'été dernier, ils étaient partis en Sardaigne avec son ami Pierre Gasly, lui aussi pilote de F1, et sa petite amie de l'époque.

Charlotte eut alors une idée soudaine, et un sourire étira ses lèvres alors qu'elle se tournait vers son amie « Pourquoi tu ne viendrais pas avec nous ? »

Sol rigola alors « Parce que je n'ai pas prévu de tenir la chandelle pendant des jours, surtout sur un bateau »

« Mais si Carlos est de la partie, je suis sûre que tu vas changer d'avis » contre-attaqua son amie.

« Avec des Si on pourrait refaire le monde Charlotte, Carlos a sûrement prévu quelque chose de son côté » répondit Sol.

Mais Charlotte ignora la remarque de la française « Je suis certaine qu'il serait ravi de passer quelques jours avec toi, je vais lui proposer après la course »

« Je n'ai pas dis oui » lui rappela son amie.

« Arrête ! Tu viendras pour notre bel étalon espagnol » la taquina mais monégasque.

Sol rigola alors, les yeux rivés sur la route « Bel étalon espagnol ? Ça ne lui va pas du tout en plus »

« Alors c'est quoi le petit surnom que tu lui donnes ? » lui demanda la brune, amusée.

Et Sol ne put s'empêcher de rougir.

« Je ne lui donne pas de surnom » avoua-t-elle.

« T'inquiète pas, tu pourras bientôt lui donner tous les surnoms les plus gniangnian du monde : mi amooooor » se moqua Charlotte.

« Arrête de te foutre de moi, je suis déjà assez stressée comme ça pour que t'en rajoutes ! » râla alors son amie.

Charlotte remarqua alors la façon dont Sol serrait le volant entre ses mains. Oui, son amie était stressée, elle était même terrifiée.

« T'as pas à stresser Sol » tenta-t-elle de la rassurer.

« C'est plus facile à dire qu'à faire tu sais » marmonna la française avant de soupirer.

« Ecoute ton cœur et fais-toi confiance. Oh mon dieu ! C'est tellement kitch ce que je viens de sortir ! » répondit Charlotte avec une grimace de dégoût.

« C'est vrai que ça l'était » ricana son amie.

« Blague à part Sol : arrête de réfléchir et profite » ajouta la petite amie avec plus de sérieux.

Sol soupira alors, consciente que sa meilleure amie avait raison. Elle devait prendre ce que la vie lui donnait, accepter qu'elle puisse être heureuse « Je vais essayer de suivre tes conseils »

Au détour d'un Grand Prix : Passion à Grande VitesseWhere stories live. Discover now