Athanamay

Chapitre 35 : Appel à l'aide

Le temps passe tellement vite ! Il y a 2 semaines, cela faisait un an que j'étais dans le royaume de Tygaïl. Nous sommes au mois d'avril et l'hiver est déjà loin derrière nous. Je me retrouve à contempler le chemin parcouru, étonné de la vitesse à laquelle l'année a défilé. Chaque instant semble être emporté par un vent invisible, me laissant avec une collection de souvenirs éclatants et des histoires gravées dans mon âme. J'ai vécu tant d'aventures, goûté à la douceur de l'amour et affronté les tempêtes de la vie avec bravoure. Les visages des personnes que j'ai rencontrées se fondent en un panel de sourires, de larmes et de rires, chacun laissant une empreinte indélébile dans ma mémoire. Je suis reconnaissante pour tout ce qui m'a été apporté, par ma famille et mes amis, anciens et nouveaux.

Aujourd'hui c'est mon jour de repos, je vais en profiter pour m'occuper de Luminae. Nous avons commencé la journée par un nettoyage de ses plumes, ce n'est pas une mince affaire car elle est tellement grande que ça prend du temps. Viens ensuite un lustrage de ses cornes et de ses griffes dorés. Je me le répète déjà souvent, mais qu'est-ce qu'elle est belle !

Nous décidons ensuite d'aller nous promener près des cascades. Maintenant que le printemps est revenu, l'endroit doit être complètement fleuri. Luminae remonte le long de la rivière qui serpente entre la forêt et la plaine parsemée de champs d'agriculteurs.

Alors que nous approchons des cascades, guidés par le doux murmure de l'eau qui s'écoule, je suis ébloui par la beauté éclatante du printemps. Les sentiers étroits sont bordés de tapis de fleurs colorées, leurs pétales vibrant sous les rayons du soleil printanier.

Les cascades surgissent devant nous telles des joyaux étincelants, leurs eaux cristallines chutant avec grâce dans des bassins bordés de mousse. Un arc-en-ciel se forme dans le brouillard éclaboussant, créant un spectacle magique qui nous laisse sans voix.

Moi : C'est toujours aussi beau !

Nous nous arrêtons un moment, absorbant la sérénité de cet endroit béni, nos esprits fusionnant avec la nature. Le printemps est vraiment une saison de renouveau, où chaque fleur, chaque bourgeon, chaque goutte d'eau évoque la promesse d'un nouveau départ. Et dans cet instant, aux côtés de ma fidèle compagne ailée, je me sens véritablement vivante et épanouie.

Nous nous installons dans cette vallée enchanteresse, des champs tapissés de fleurs sauvages s'étendent à perte de vue, créant un spectacle éblouissant de pétales ondulant sous le vent printanier. Des cerfs majestueux émergent des sous-bois, leurs bois imposants se découpant contre le ciel azur. Des lapins farfouillent dans les buissons, tandis que des oiseaux colorés gazouillent joyeusement dans les branches des arbres en fleurs.

PDV Serkio :

Alors que je m'assois à la table du conseil, entouré de la reine et de ses conseillers, je sens le poids des responsabilités peser sur mes épaules. Je déballe devant eux les plans stratégiques et les rapports de renseignement, mais mes paroles semblent se perdre dans le brouhaha de leurs discussions secondaires. De toute façon, c'est toujours comme ça, soit disant car je suis trop jeune, je n'ai pas l'expérience de la vie. Heureusement que je ne subis pas ça avec ceux sous mes ordres. Il est infernal de toujours devoir se battre pour se faire entendre alors qu'on a déjà fait ses preuves de nombreuses fois.

Leurs regards vagabondent, leur attention divaguant vers des sujets futiles, tandis que je m'efforce de les ramener au cœur de la discussion : la sécurité de notre royaume et la menace imminente qui nous guette. Je ne peux m'empêcher de ressentir un pincement de frustration alors que les heures passent, chaque seconde précieuse perdue dans des échanges stériles. 

Pourtant, je reste stoïque, déterminé à faire entendre ma voix, même si elle semble étouffée par l'indifférence de ceux qui devraient être mes alliés les plus proches. La reine essaie tant bien que mal de m'aider, mais elle est trop douce pour s'imposer. C'est bien là son seul défaut.