Disparue du printemps

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Sous l'averse assourdissante j'écoute le vent hurler, l'orage dissonant gronder,

L'eau est tiède mais elle ne manque pas de me faire frissonner;

L'espoir coule du coin de leurs yeux scintillants,

Ribambelle de chimères pour un avenir sanglant.



Son cœur chavire dans le tumulte de ses réflexions.

Elle doute dans le chaos, se noie dans l'abandon,

Le monde s'effondre, 

Et rien n'est plus brisé que son cœur...



Loin de tout, hésitante,

D'en haut tout est plus doux,

Disparue, laissant place à nombre de fleurs naissantes.

Où es-tu? Où sommes-nous?



Tu cherches où tu t'es trompé, ce que tu as pu rater, 

Peu importe, elle savait qu'elle devait partir seule.

Elle chute dans le glaïeul, 

Tu ne la verras pas pleurer.



Et malgré ses sentiments pour toi, 

Tu ne sembles jamais te soucier d'elle.

Ô acerbe prince au visage angélique,

La solution était-elle véritablement nichée au creux de ta nuque?



Elle ne parvient plus à respirer,

Le squelette vêtu de sa sombre toge, joueur, tente de s'approprier son dernier souffle.

Son chant s'étouffe lentement en secret,

Y a-t-il une chance que tu l'entendes? 



Comment chasser la souffrance?

Ce nid-charpente ne peut la blesser.

Nous, criminels envoyés pour l'enchaîner à terre.

Elle, dansant avec le ciel pendant que les violons pleurent son absence,



Asphyxie trépignante...

Tout se mélange dans ma tête,

Ne sommes-nous pas trop jeunes pour qu'elle on ne regrette?

Ce n'est pas un temps pour mourir.

Là où les coquelicots fleurissentWhere stories live. Discover now