LOVE PAST - Tome 6 [Prochainement Auto Edité]

CHAPITRE 6 - LUI

27 mars 2030

  ☆☆☆  

New-York, la grosse pomme !

Les doigts serrés contre le volant de mon 4x4, j'affiche un large sourire quand je vois les grands immeubles de Manhattan. À Miami, tout est grand. Mais comparé à New-York, ma ville d'enfance me paraît ridiculement petite.

Après un voyage de plus de vingt heures et avoir parcouru plus de deux milles kilomètres, je suis ravi d'être enfin arrivé. Malgré le confort de mon véhicule, je n'ai qu'une hâte : arriver enfin ! J'ai mal au dos et je commence à en avoir marre d'engloutir les kilomètres.

Je freine ma voiture en bâillant, m'engouffrant dans les embouteillages. Je jette un coup d'oeil vers mon GPS qui m'indique que j'arrive dans une vingtaine de minutes. Il était vraiment temps et je sens que ces dernières minutes seront les plus pénibles.

Je tapote mes doigts sur le volant au rythme de la musique électro qui passe sur la radio et bouge la tête. Je déteste les bouchons et je préfère les passer dans la bonne humeur.

Mon téléphone se met à sonner et je vois le numéro de ma mère s'afficher, je lève les yeux au ciel. Elle m'a appelé toutes les heures pendant mon voyage, s'inquiétant de tout. Je dois avouer qu'elle m'a tenu compagnie sur la route.

- Salut Maman.
- Ça va mon chéri ?
- Depuis une heure, oui.

Ma mère laisse échapper un petit rire.

- Je viens d'arriver à New-York.
- Oh ! Je suis soulagée. Comment va Ryan ?
- Je ne suis pas encore arrivé. Je suis dans les bouchons.
- Aïe ! La galère ! Fait ma mère, faussement compatissante.

Elle doit trouver ça drôle mais moi pas. Ça se voit que ce n'est pas elle qui vient d'avaler tous ces kilometres.

- Samy, je...

Elle s'interrompt et hésite, chose inhabituelle pour ma mère.

- Dans la boîte à gants, tu trouveras...
- Qu'est-ce que tu as fait Maman ?
- Oh, c'est trois fois rien. Je me suis juste dit qu'en cas de coups durs, ça pourrait te servir et...

Je ne l'écoute plus et tends mon bras vers la boîte à gants que j'ouvre rapidement. J'y découvre une enveloppe épaisse mais je n'ai pas le temps de l'ouvrir qu'un klaxon retentit. Je reporte mon visage vers la route et avance de trois pauvres mètres. Ça valait bien le coup de s'acharner sur le klaxon ! Pour trois mètres !

- C'est juste au cas où mon chéri. On ne sait jamais, continue ma mère.

J'ouvre l'enveloppe et serre la mâchoire quand je vois de l'argent liquide à l'intérieur.

Je n'aime pas quand ma mère m'en donne. Plus d'une personne profiterait de la situation mais moi non. Je préfère que mes parents gardent leur argent pour payer des études à mes petites soeurs ou pour enfin profiter de la vie.