Chapitre 1 : Espoir naissant

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Cher journal ... non trop formelle ... pour toi lecteur ?
Je ne suis même pas sûre qu'il soit lu alors à quoi bon. Sarah m'a conseillé de tenir ce stupide journal mais je ne trouve même pas les premiers mots.
Bon par où commencer ? Autant se présenter, c'est un bon départ, non ?

Je m'appelle Aëlys, j'ai 25 ans et je vais vous racontez mon histoire.

Tout a commencé il y a quelques mois, lors de ma remise de diplôme. C'était un jeudi, j'étais aux anges, après 5 longues années d'études supérieures, je voyais enfin le bout du tunnel.
Mes nuits blanches passées à travailler avait payaient, en plus je sortais quatrième de ma promo. Imaginez ça, une fille qui obtient un master d'informatique et dans les premiers de la promotion.
Bref la journée parfaite en résumé. Du moins c'est ce que je croyais.

Il faisait froid, septembre venait de se terminer. J'avais oublié une partie de mes affaires à la maison dans la précipitation. J'avais à peine salué mes parents en partant.
Le voyage en train jusqu'à Bordeaux était des plus monotones.
Je sentais qu'un rhume couvait chez moi et j'avais un mauvais pressentiment mais rien qui me préparait vraiment à ce que j'allais vivre.

Trop détaillé ? Surement oui. Mais après tout si c'est mon journal il n'y a que moi qui juge non ?

J'approchais de l'enceinte de mon école lorsque les premiers cris se sont fait entendre : un hurlement suivi d'un autre puis le silence. Avec Sarah et deux amis nous n'avons pas compris ce qu'il se passait. Nous sommes rentrés dans l'école en vitesse, personne ne voulait aller jeter un coup d'œil : les ivrognes au petit matin ? On passe notre tour pour aujourd'hui.
Dans la salle, tout le monde discutait de la remise des diplômes qui auraient lieu en début d'après-midi. Je crois pas avoir vu Nathan, un des amis avec qui ont s'était empressé de rentrer, autant sourire depuis qu'il s'était fait larguer. Le soleil se levait paresseusement sur la Garonne et je m'étais posté devant la fenêtre pour admirer ses reflets sur le fleuve.


C'est là, la que tout a commencé : un homme au regard vide s'est jeté sur une passante dans la rue et l'a fracassé contre le sol.
On est tous resté figé quelques secondes après ça.
Des passants se sont approchés pour régler le problème. Le résultat ? Encore plus de sang versé...
On a pensé à un psychopathe, ou à un attentat ou ... en fait tous les pires scénarios me sont passés en tête.
Mais avant qu'on arrive à une conclusion il s'est détourné des cadavres. Son regard, toujours vide, était braqué vers notre fenêtre. La peur nous a tous saisi.
Personne n'a bougé, les grandes gueules, les baraqués, le professeur qui venait d'arriver, non personne.

En y repensant avec un peu plus de courage, on aurait peut-être pu se battre à ce moment. Mais lorsque les cadavres ont commencé à bouger, se tordre, ramper puis se relever, on avait tous mis le doigt sur ce qui se passait.

Je sais ce que tu te dis : des zombies, quelle surprise. On aurait aimé avoir le luxe d'en rigoler mais quand 5 corps défonce la porte de ton école pour se ruer vers ta classe, il n'y a pas de temps à perdre.

Quelques garçons se sont levés pour bloquer la porte avec un des bureaux, Sarah était à mes côtés et elle n'arrivait pas à esquisser le moindre geste. J'ai pris son visage entre mes mains pour avoir son attention. Je lui ai dis qu'on allait fuir avec John, son petit ami, et Nathan.
Les bruits répétés de coup sur la porte ne nous rassuraient clairement pas, tandis que les élèves cherchaient de quoi se défendre dans la classe, on s'empresse de jeter nos sacs au rez-de-chaussée. Nathan et John se dépêche de les suivre puis Sarah les rejoins en bas, je m'approche du bord.
Ce n'était qu'un étage à sauter, pas énorme pas vrai ?
Mais c'est bien plus effrayant quand on aime pas les hauteurs comme moi.
Je passe difficilement une jambe par-dessus la fenêtre.
Derrière moi j'entends la porte céder et une confrontation violente éclater. Des coups de règles, des lancer de brosses et même un petit couteau sorti d'on ne sait où ne ralentissent pas le moins du monde les créatures. Les murs sont très vite repeints et je commence à trembler.
Je me rappelle m'être demandé ce qui serait le pire entre la chute et les monstres.
Mais un élève paniqué m'a coupé dans ma réflexion en essayant de s'enfuir lui aussi par la fenêtre.
On percute le sol lourdement, ma jambe me lance et je sens les bras de mes amis me soutenir tandis qu'on s'éloigne du bâtiment. Je lance un regard derrière nous avant qu'on tourne au coin d'une rue pour voir que l'autre élève est sonné. J'ai le maigre espoir qu'il survive mais durant notre fuite les cris me prouv-...

Je sursaute. La main de Nathan sur mon épaule m'arrête dans ma lancée.
Il me sourit, c'est qu'en plus ça l'amuse de me faire peur :

Journal d'Aëlys : la chute de BordeauxWhere stories live. Discover now