Trouduc : La séduction par l'odorat

4 - La révélation

Plusieurs mois s'étaient écoulés depuis l'enquête de Harry dans les différentes toilettes de Poudlard. Il continuait chaque nuit à apprécier la présence des mystérieux fumets. Il semblait même commencer à éprouver de l'amour pour ces odeurs alléchantes. Il était également parvenu à réaliser deux taches sur les trois imposées par le Tournois des Trois Sorciers, et sa source de motivation pour rester vivant étaient de retrouver les pets qui lui embellissaient ses nuits. Il ne lui restait plus qu'une dernière tache à présent, et celle-ci allait se dérouler le jour-même.

[TIME SKIP]

Harry était attaché à la tombe du père de Voldemort. Voldemort était là, devant lui. Queudver était étendu sur le sol et tenait son moignon contre son torse. Voldemort se tourna vers lui.

– Queudver, lui lança-t-il. Où est Lucius ?

– Posé, il est sous Jack dans son bendo, répondit Queudver en gémissant de douleur.

– Ah, je vois, reprit Voldemort. Il fait repérage de femmes sur les réseaux.

– Elle m'a pas followback quand je l'ai follow, dit une voix masculine derrière lui.

Voldemort se retourna et afficha un sourire sans joie.

– Lucius, te voilà enfin. Tu as grossi.

Lucius baissa la tête, vexé.

– Je vous avais dit qu'il valait mieux pour vous que je ne revienne pas, continua Voldemort.

D'autres Mangemorts apparurent derrière Lucius et se regroupèrent en cercle autour de Voldemort. Ce dernier se tourna vers Harry.

– Et toi aussi, tu es là.

Voldemort se rapprocha de lui et explosa d'un rire glacial. Plus il avançait, plus la cicatrice de Harry lui brûlait le front.

– A présent, je peux te toucher, murmura Voldemort à son oreille.

Il leva sa main droite et l'approcha de la cicatrice de Harry, l'annulaire tendu vers l'avant. Harry hurlait de douleur. Il avait l'horrible impression qu'il allait s'évanouir tant il souffrait.

Alors que le long doigt fin de Voldemort n'était plus qu'à quelques centimètres de son ouverture frontal, Harry s'écria :

– TROUDUC !!!

Voldemort s'arrêta brusquement.

– Qu'est-ce que tu as dit ? interrogea-t-il d'une voix étonnée.

– J'ai dit... Trouduc, balbutia Harry qui peinait à reprendre son souffle.

Le visage de Voldemort s'adoucit étrangement. Puis, Harry sentit un parfum familier lui emplir les narines. Voldemort. C'était Voldemort qui venait de péter. C'était lui, l'odeur de pets mystérieusement attirante. C'était lui qui pénétrait son sommeil pour lui faire humer ses fumets.

Harry était tombé amoureux de Voldemort grâce à son odeur. Et à en juger au regard inhabituellement pétillant de Voldemort, il semblait que ses sentiments étaient réciproques.

Voldemort se rapprocha lentement de Harry. La cicatrice de ce dernier ne lui faisait plus aucun mal. Il était guéri. L'homme au nez de serpent ferma les yeux et entrouvrit la bouche. Harry l'imita, puis sorti sa langue pour la loger dans l'ouverture charnelle qui se présentait à lui.

Soudain, Voldemort poussa un petit gémissement et recula d'un pas. Son nez brillait au clair de lune, comme s'il avait été humidifié. Harry réalisa alors que ce n'était pas sa bouche qu'il avait embrassée, mais l'une de ses narines. Il appréhenda la réaction de son partenaire. Contre toute attente, Voldemort souriait.

– Ça chatouille, dit-il.

Pour la première fois de son existence, Voldemort rigola d'un rire réellement amusé.