Chapitre 1: Comment tout commença

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Je regardais encore par l'entrebaillement de la porte. Michel m'avait pourtant dit de ne pas le faire. Mais je voulais savoir ce qu'il allait se passer. Elle était revenu. Alors qu'Elle était partie depuis presque deux moi, Elle revenait aujourd'hui. A chaque retours, je savais que Michel allait l'empêcher de venir à proximité de moi.

Michel, c'est mon grand frère. Il a dix-neuf ans, les cheveux courts et noirs, la même couleur qu'Elle. Il était plutôt grand, et large d'épaules aussi. Assez pour me cacher contre lui lorsque j'avais peur. Et oui, à mon âge, je continue de me réfugier vers mon frère quand quelque chose ne va pas. Et puis Michel, il disait que c'était sa mission, toujours s'assurer que j'allais bien, parce que je suis son petit frère adoré.

Elle, c'est notre mère. Si on l'appelle autrement que Mère, on est punis. Elle nous aime pas, on le sait, on l'a toujours sû. C'est Elle qui nous l'a dit. Qu'Elle ne voulait pas avoir d'enfants, parce que les enfants sont dégoûtant et agaçants, mais que notre père nous aimait trop pour qu'Elle réussisse à s'en débarasser. Mais notre père avait disparut depuis longtemps, et on savait même pas s'il était vivant ou non.

-Laisse Ismaël en dehors de tout ça, il n'y est pour rien, s'écria Michel.

Ismaël, c'est moi. Je suis plutôt petit pour mes seize ans, et je suis l'exact opposé de Michel. Si Michel est bronzé, moi je suis très pâle, je ne suis pas très fort physiquement et j'ai les cheveux longs et blancs. On aurait pu penser que je suis albinos, mais j'avais les yeux violet parme, alors on ne pouvait pas vraiment parler d'albinisme. En attendant, je commençais à avoir peur. Elle était très en colère pour quelque chose que Michel n'avait pas fait pendant son absence, et Elle me rendait responsable de cela. Michel me défendait, mais il risquait d'être punis, et Elle utiliserait sans doute un fouet ou quelque chose de semblable pour cela. Ou pire encore. Je ne voulais pas que Michel ait mal. Mais si c'était le cas, alors je le soignerais, comme toujours, lorsqu'Elle serait partit se coucher, trop fatiguée pour continuer.

Elle a attrapé un couteau. Je grimaçais. Les blessures au couteau étaient toujours plus difficiles a cicatriser. Mais Elle ne se dirrigea pas vers Michel. Elle venait vers l'escalier, en haut duquel se trouvait notre chambre! Je reculais brusquement, mais Michel ne la laissa pas passer. Il s'interposa entre Elle et les marches qu'Elle n'avait pas encore atteinte.

-Pousse toi, imbécile, lui cria-t-Elle.

-Non! Tu ne blesseras pas Ismaël, sinon, j'irais tout raconter. Avec tout ce que j'ai fait, j'irais en prison un certain temps. Mais toi, tu y seras définitivement, parce que j'étais mineur la première fois, et que c'est toi qui m'y a obligé!

-Tu ne diras rien du tout, si tu pars voir les flics, je saigne ce petit abrutis avant que tu ne passe le pas de la porte.

J'avais peur. Vraiment peur. Je ne comprenais pas de quoi ils parlaient. Qu'avait donc fait Michel qui risquait de l'envoyer en prison? Qu'est-ce qu'il se passait? Avait-il vendu de la drogue, braqué des banques pour le compte de cette mégère? Je n'en savais rien, mais je savais qu'il avait toujours tout fait pour me protéger, alors c'était sûrement parce qu'Elle me menaçait.

-Tu ne pourras rien lui faire, je l'emmènerais avec moi, rétorqua mon héros.

De là où je me trouvais, je ne pouvais voir que le dos de mon frère et le visage ainsi que les bras de notre mère. Mais je pouvais dire que Michel était très crispé, et un air de rage immense déforma hideusement Son visage. Je ne vis ensuite qu'un éclat argenté, puis Michel hurla et s'effondra. Une flaque rouge commença à s'éttendre sur le carrelage au pied de l'escalier. Je hoquetais et me précipitais en bas, sans réfléchir un seul instant. Je dévallais les escaliers avant de me jeter au sol, devant mon frère. Je lui secouais l'épaule.

Pour toi mon frèreWhere stories live. Discover now