Que tes paumes empêchent ces glissements,
Car personne ne le fera à ta place, pour toi.
Je m'imagine une vie où je ne compterai plus tu sais.
Je suis épuisée de me demander où placer mes mains,
De me sentir gênée en un croisement de regard
Et ce pincement constant,
ce blocage au fond de ma gorge qui fera recracher les méandres de ma solitude.
Dis-moi pourquoi je me sens effacée
Pourquoi je ne trouve plus mes paroles dans ce chant
Et que personne ne me laisse chanter.
Finalement,je parlerais sans jamais parler.
Toutes ces rancœurs seront meurtries
au fond de mon estomac,
Laissant en moi ce vide de ne pas même émerger.
Une fleur qui ne fleuri pas,
Des yeux rouges,
Et ton parfum amer.
Qui es-tu ? Je n'ose te regarder et me voile la face.
Je m'excuse à moi-même,
Je m'excuse de tout.
Je me dégoûte pour excuser mes imperfections.
Et j'aimerai toujours ceux qui ne m'aiment pas.
Tout est brouillon car la lune est frêle
Et moi je dégringole face à ces pacotilles
Et j'attends. J'attends qu'on se retourne.
Qu'on me voit. Dans cette rue délabrée,
Celle que tu es bien content de seulement traverser,tu te hâtes
Il ne faut pas s'y éterniser.
J'aimerai que tu m'y admire
Ma dépendance mon obsession
C'est parce que tu m'as abandonnée
C'est parce que tu m'as délaissée
Tu sais que j'y suis seule.
Et moi, quand je me retourne,
Après que tu m'aies ignorée
Dans cette rue délabrée,
Je n'y vois plus personne.
Parce que personne ne m'a vue.
Pourtant il y a ces hommes qui rient.
De moi. Et quand l'aube arrivera
Je suis revenue laissant derrière moi cette colombe blanche
Car elle y avait laissé du sang.
Tu sais,
Le prince charmant n'existe pas.
Il tuera en élevant ses chimères,
te consumant et t'enlevant ta liberté.
Et moi je suis remplie de torpeur.
Pourquoi ne pas m'enfuir de cette rue lugubre ?
Car c'est ici qu'il a poignardé cette colombe.
Il faut y aller,
ne pas s'éterniser,
Mais me voilà statue.
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Sans Filtres.
PoetryC'est comme un recueil de poésie mais sans les vers, les rimes, les alexandrins. Sans musicalité mais modestes car c'est ce que j'ai à offrir. Tout simplement. Ils ne sont pas aussi beaux que ceux de Baudelaire ni aussi ingénieux que ceux de Rimbaud...