Confinement Covid-19 : Carnet de bord

Jour 22 : Samedi 04 avril 2020

Encore presque une semaine entière écoulée sans que je ne donne signe de vie. La faute, encore une fois, à des douleurs neuropathiques qui filent une fatigue si intense qu'elle ne donne goût à rien -- pas même à lire, et ça, c'est le plus terrible.

Au niveau de l'actualité de l'épidémie, ça ne saurait être plus déprimant. Même si le gouvernement commence à évoquer des pistes théoriques pour le déconfinement, il apparaît toujours clairement que nous n'avons pas encore atteint le pic de l'épidémie. Les chiffres sont tous les jours de plus en plus impressionnants, de plus en plus angoissants aussi, et la pente descendante ne se profile pas dans un avenir très proche. Et comme si cela ne suffisait pas comme malheurs, il fallait qu'un attentat se produise dans une petite ville tranquille de la Drôme, en fin de matinée. Heureusement que le 1er avril a pu nous apporter quelques fausses actualités remplies d'un peu plus d'humour, même si ce n'était qu'une éclaircie, d'une seule journée, dans la morosité ambiante.

Hormis les douleurs et la fatigue qui vont et qui viennent, mon confinement se passe très bien, notamment parce que ça ne me change pas de mon style de vie habituel en vacances. C'est un peu comme les vacances d'été, mais la canicule en moins. Même si les jours se réchauffent de plus en plus. Aujourd'hui, la météo a été très printanière, et c'est dans ces moments-là qu'on est contents d'avoir un jardin et qu'on pense fort à la tristesse des personnes confinées dans des appartements avec, souvent, seulement un balcon. Désolée pour vous que la météo s'acharne, chaque week-end, à vouloir vous enrager :o

- Samedi 04 avril 2020, 20h40