Journée magique ( partie 2 )

5.2K 197 4
                                    

- Tu es prête ?
- Ouiiiiii. Allez, je ne suis pas patiente tu le sais c'est injuste.
- Tu as faim j'espère ?
- Oh oui seigneur Dieu tout puissant tu as entendu ma prière, merci je t'aime, dis-je en joignant mes mains.
- Depuis quand es tu pratiquante ou même catholique ? Rigola Aaron.
- Oh jamais je suis toujours athée, c'était juste pour voir ce que ça faisait de le dire. À vrai dire c'est un peu nul, répondis-je, déçue.
Il secoua la tête, amusé par mes paroles.
- Bon allez viens.
Il me tendit sa main que j'attrapais sans hésitation et m'entraîna vers un parc.
- Pas de bandeau cette fois ? osais-je demander.
- Non, j'estime t'avoir assez fait souffrir comme ça, plaisanta-t-il.
Je marchais vers un arbre ombrageux à l'écart des autres et m'assis sur le carré d'herbe situé en dessous.
- Je reviens je vais chercher nos précieuses victuailles.
Je ris.
- Tu sais parler aux femmes toi !
- Je sais que pour te prendre par les sentiments il faut te parler de nourriture. N'est ce pas vrai ?
Je plaidais coupable malgré moi.
Il revient peu après un panier à la main et une sorte de nappe sous le bras.
Je l'aidais à l'installer puis à sortir les aliments du panier et à les disposer sur la nappe.

- Dans combien d'endroits extraordinaires vas tu encore m'emmener ?
- Juste un dernier. Tu n'en as pas déjà marre j'espère ?
- Absolument pas.
Un couple passa devant nous, nous dévisageant.
- Qu'est ce qu'ils ont à nous fixer comme ça ? grogna méchamment Aaron.
- C'est certainement ta tête de moche qui leur fait cet effet, plaisantais-je en le regardant. Toutefois, j'avalais difficilement ma salive en voyant les séquelles de sa bagarre de la veille. Les bleus avaient commencé à prendre une couleur violacé et sa lèvre avait commencé à gonfler.
- Dis surtout qu'ils sont éblouis par ma beauté, rit le brun, allégeant l'ambiance pesante.
Je souris.
- Bien sûr.
- Bon alors on le mange ce pique-nique ?
J'approuvais vivement entendant mon ventre hurler de faim.
- Ok alors pour mademoiselle, son ice tea, son sandwich fait avec soin par moi et ses m&m's. Ça te convient ? J'ai encore des fraises, des chamallows et d'autres saloperies sucrées comme tu les aimes tant.
Je soupirais d'aise, il était tellement attentionné.
- C'est adorable mais quand est ce que tu as eu le temps de préparer tout ça ? Je veux dire ce n'était pas prévu ...
- J'ai ... il se frotta la nique, signe qu'il était gêné. J'avais prévu de t'emmener ici depuis un moment, il y'a juste eu cette bagarre et toute cette merde ... Enfin tu sais. Je me suis dit qu'après ce que tu avais fait pour moi ce serait un juste retour des choses. J'ai donc fait semblant d'avoir organisé tout ça à la hâte, enfin en partie, parce que le sandwichs je les ai vraiment fait quand tu m'attendais dans la voiture, rit-il. J'avais peur que tu prennes peur et que tu penses que c'était enfin ... bref, j'avais peur que tu refuses.
- Mais je suis là, souriais-je.
- Tu es là, répéta-t-il.

- Prochaine étape ? demandais-je en finissant ma dernière poignée de m&m's.
- L'animalerie, me répondit-il naturellement.
- Tu veux un animal toi ?
- Bien sûr que non, sourit Aaron. Je ne saurais pas m'en occuper mais toi tu saurais.
- Mon père va péter un câble, soufflais-je sous le choque.
- Après c'est comme tu veux. Mais penses à ce petit chat ou ce petit chien qui t'attend impatiemment et qui ne demande qu'à être aimé.
Il fit une moue adorable et me regarda avec des yeux de chiens battus.
- C'est injuste, totalement injuste ce que tu me fais là.

- Oh lala tu avais tellement raison, ils sont tous adorables, j'ai envie de tous les prendre, m'exclamais-je en caressant un chaton.
- Contentons nous d'un d'accord ? rit Aaron.
- Rabat-joie, soufflais-je.
Je continuais de regarder tous les chats autour de moi jusqu'à ce que mon regard tombe sur un chaton tout blanc avec de magnifiques yeux vairons, un bleu et un vert.
- Lui, murmurais-je. C'est lui. Je le prends, souriais-je.
- Très bon choix, sourit gentiment la dame.
Je m'approchais de lui et le pris dans mes bras, il se mit à ronronner.
- Il semble déjà t'aimer, constata le brun.
- Viens voir maman, dis-je amoureusement.
Il miaula.
- Oui maman t'aime aussi.
- Donc si tu es la maman je peux être le papa ? demanda Aaron, un sourire narquois aux lèvres.
- Jamais je n'élèverais un enfant avec toi, non non non, tu oublierais certainement de le nourrir.
- Allez, c'est moi qui t'ai emmené ici et Garfield a envie de m'avoir comme papa. Pas vrai Garfield ? demanda Aaron en caressant la frimousse de mon chaton.
Il ronronna.
Sale traître !
- Tu vois ? Fit-il avec une moue satisfaite.
- D'accord. À la seule condition que tu arrêtes de l'appeler Garfield.
- Pourquoi ?
- Garfield était obèse et roux et mangeait des lasagnes mais surtout c'était un mec. Ce n'est pas assez pour toi ?
- Un mec ?
- Jeune homme, ce petite chaton est une femelle, rit la dame.
- Oh ... ses joues prirent une teinte gêné.
- Bon si vous le dîtes, mais on l'appelle comment alors ?
- Marie.
- Marie ?
- Ouais comme dans les aristochats.
- Tu peux parler de mes références hein mais les tiennes sont pas mieux.
Je lui lançais un regard meurtrier.
- Marie c'est très jolie, c'est parfait, va pour Marie, dit en levant les mains en l'air en signe de reddition.
Nous nous avançâmes au comptoir et en profitâmes pour acheter des accessoires pour Marie.
- Vous êtes mignons tous les deux, vous faîtes vraiment un très beau couple.
Nous nous regardâmes gênès.
- Oh ... non il y'a erreur. Nous ...
- Nous ne sommes pas ... euh ... en couple, me coupa Aaron.
- Oh ... c'est dommage. J'ai cru, pardon.
- Il n'y a pas de mal, répliquais-je.

- Toute bonne chose a une fin pas vrai ? me questionna Aaron, devant chez moi.
- Je suppose, soupirais-je.
- Tu es sûre que tu ne veux pas que je vienne avec toi ?
- Ça ne ferait qu'empirer les choses. Si mon père apprend que j'ai sécher avec toi, j'aggrave mon cas. Il ... tu sais qu'il ne t'apprécie pas beaucoup.
Il rit jaune.
- C'est un euphémisme.
- Je suis désolé, soufflais-je.
- Ne le sois pas, tu n'es pas responsable de ce que fait ton père.
Je soufflais et sortis de la voiture, Marie bien calée dans mes bras.
Je commençais à me diriger vers chez moi mais je me retournais et fis demi-tour. Je toquais à sa fenêtre.
Il l'ouvrit.
- Encore merci pour cette journée, sincèrement j'en avais besoin. Ça en valait la peine.
- Ce n'était rien.
- Si ça l'était.

Mon meilleur ennemiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant