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J'me demande pourquoi ils nous enferment dans des pièces d'un blanc aveuglant ? Pourquoi le blanc ? Le blanc signifie en quelque sorte la pureté, la neutralité mais aussi la liberté d'après moi

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J'me demande pourquoi ils nous enferment dans des pièces d'un blanc aveuglant ? Pourquoi le blanc ?
Le blanc signifie en quelque sorte la pureté, la neutralité mais aussi la liberté d'après moi. Triste ironie quand on nous voit tous, enfermés dans cet endroit. Ils pensent peut-être nous rassurer. Bonne blague.
Ils devraient mettre du noir, oui, du noir. C'est parfait le noir, hein ? Une couleur sombre pour des ámes vides de lumière.

Moi je broie du noir, mon âme est désormais dénué de couleurs et de vie ainsi que mes pensées, mes actes. J'aimerais tellement que tout l'monde puisse disparaître, j'aimerais les voir tous morts, qu'ils puissent remplacer les miens et le sentiment de tristesse et de désespoir est tellement fort qu'il me poignarde ainsi que la bribe d'humanité qu'il me reste envers ces gens. Pourquoi devraient-ils vivre alors que moi je suis morte, morte de l'intérieur ?

J'suis pas folle.

Le blanc est trop pure et ça m'fait mal au crâne de voir cette couleur neutre, constamment, tout l'temp, d'ouvrir mes yeux et d'être éblouie lorsque que ma tête réclame de la pénombre pour l'éternité.

- flashback -

Un nouveau voyage ? Alors qu'ils ne m'ont rien donner ?
Ils l'ont sûrement tellement fait, que mon esprit se drogue lui même, marrant hein ?

Des cris.
J'entend des cris.
Ses cris.

Non.
Je veut me réveiller, non.

Je souffre à nouveau.

- JE T'EN SUPPLIE ARRÊTE ! PAS DEVANT ELLE !

Cette fois si il a une barre de fer dans sa main et j'me voit toute petite, innocente, cachée dans un coin d'la pièce, silencieuse, mais apeurée resserrant fortement ma peluche contre mon cœur pensant stopper le bruit des battements retentissant dans tous mes membres.

La peur.

Voilà ce que je lis dans mes prunelles vertes. Voilà ce que je lis dans ce regard terrifié de la petite fille innocente que j'étais reflétant comme un miroir, le regard terrifié de la femme détruite que je suis désormais. La peur.  Celle que ma reine se fasse encore brutalisé, la peur qu'elle ne puisse plus résister, la peur de la voir mourir, la peur de la voir succomber sous ses coups. Sûrement la fois de trop.

La peur.

Il la frappe avec la barre, sans aucun mots, sans aucun regrets ou remords, un regard rougis mélangé par la haine et le dégoût. À chaque coup je cris, comme s'il me voyait, comme si je les ressentait à sa place, comme s'il m'entendait, même s'il m'entendait, il ne m'écouterait pas.

Puis plus de cris, plus de pleurs.
Seule son souffle saccadé et alcoolisé.

Il l'a tué, il l'a tué encore une fois. Il m'a tué encore une fois.

J'ai déjà vécu cette scène, mais elle est d'autant plus meurtrie parce que je ne peut rien faire. Je suis spectatrice encore. Une boule dans ma gorge se forme petit à petit me brisant le souffle.
Je suis tétanisée.

Il s'approche de la petite fille, il veut la tuer elle aussi. Mais elle est plus rapide la petite fille. Elle prend le vase préférer de maman et lui balance en plein visage, il tombe.
Le visage en sang.
L'a t'elle tué ? L'ai-je tué ? Surement, on ne le sera jamais.

Puis elle cours vers maman, elle pleure, elle a mal, plus de maman, plus de reine. Plus de reine. Plus de rires amplifiant chaque pièces, plus de sourires.

Mamaaaaaan !

Je crie à en perdre la voix je crie à en perdre la raison, la folie, ma folie.

Elle pleure à en vomir, elle pleure à ne plus pouvoir respirer.

C'était son repère, c'était mon repère.
Sa douceur, sa délicatesse, son sourire, son odeur, tout, tout me manque chez elle. Elle était mon monde, ma planète, et il l'a détruite, l'a tué, l'a ecrasé sans pitié.
Comment vous dire, comment vous dire que lorsque mon monde s'est écroulé je n'avais plus rien, quand mon  monde s'est écroulé subitement, je n'avait plus aucune raison d'exister, comment vous l'exprimer ?
C'est à partir de là qu'a commencer ma réelle souffrance.
Mais elle ne sera plus là pour m'apaiser, me réconforter ou même me bercer de sa voix angélique qui chaque soirs même quand ce monstre l'en interdisait et qu'elle savait ce qui allait l'attendre lorsqu'elle serait sortie de ma chambre, me chantait des berceuses de son enfance.

Cette même voix qui me chuchotait chaque jour à l'oreille : « Neïa, mí amòr, tu seras forte, tu seras une femme pleine de vie et personne ne pourra détruire ton bonheur, mon bébé, je te le promet »

Comment te dire maman qu'à partir du jour où tu es partis, tout mon être ne vivait plus ?

Tu m'avais promis.

Plus là, plus là.

           - retour dans le présent -

Cette fois-ci je ne crie pas, cette fois-ci ne ne pleure pas.
Cette fois-ci, je souffre en silence.
7 fois, 1 fois, 2 fois.

J'suis pas folle.

Cette fois-ci j'ai le regard dans le vide.





Neïa, âme souffrante
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Neïa, âme souffranteWhere stories live. Discover now