Je suis morte un samedi soir
A l'abri de la haine et des regardsDans une ruelle sombre
Il ne restera plus que mon ombreElle hantera les passants
Elle leur glacera le sangEt je leur ferais regretter
Tout le mal qu'ils m'ont fait.Je ne possédais que ma misère,
Ma tristesse et ma colèreJe n'avais rien fait
Et pourtant ils m'ont tuéeIls disaient que je ne méritais pas
De vivre comme eux, comme celaIls n'avaient pourtant rien à envier
Du pauvre grenier où j'habitaisJe n'avais ni parents ni amis
J'étais seule et meurtrieOui je l'étais, avant.
Mais je ne le suis plus à présentJe ne suis qu'un souvenir,
Une poussière, un triste sourireJe n'ai plus ni couleur ni pensées,
Je suis morte et oubliéeJ'étais innocente et sans histoires
Et ils m'ont tuée,Car j'étais noire.
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Alba (Recueil)
PoetryTextes poétiques entreposés dans un désordre des plus chaotiques "ho ascoltato i miei silenzi ho avuto brividi"