Il regarde cette étendue immaculée
Seul et unique monument de cette eau glacéeTandis qu'il joue avec passion
Les effondrements ponctuent la partitionIl ferme les yeux, triste mais déterminé
Il jouera, peu importe si ses doigts sont givrésLa glace se fissure et tombe par moment
Il ne sursaute même plus et écoute l'océanSes notes résonnent, il est seul
La banquise se meurt, ce prélude est son linceulIntensément, il fait résonner la mélodie
Comme un dernier appel, un dernier criLa nature expire une dernière fois
Ludovico, laisse encore courir tes doigtsElle était belle, notre planète, c'est dommage
Toi, Ludovico, tu sais lui rendre hommageAvec tes jolie touches blanches et noires
À la banquise, une ultime fois, tu dis au revoir...-
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Alba (Recueil)
PoetryTextes poétiques entreposés dans un désordre des plus chaotiques "ho ascoltato i miei silenzi ho avuto brividi"