Partie 64 - Bonus

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Partie 64 – Bonus « 20.000 » !!!

Il y a quelques mois, j’ai décidé de créer une chronique et de « me mettre à nu », d’ouvrir mon cœur et mon jardin secret à des gens que je ne connaissais pas, un peu comme le système des alcooliques anonymes, sauf que dans mon groupe à moi, on aurait tous des addictions différentes les unes des autres, j’accepterai tout ceux qui accepteraient de m’accepter comme je suis vraiment.

Nous étions très peu au départ, mais cela me convenait déjà très bien.

Quelques mois plus tard, nous sommes plus ou moins 20.000, et nous ne cessons d’augmenter chaque jour un peu plus.

C’est l’occasion pour moi de vous écrire une partie bonus, de vous partager encore quelque chose que je ne vous ai pas partagé dans mes écrits.

Pour ça, il a fallut que je fouille un peu chez moi afin de retrouver cette petite boite à chaussures qui renferme ces quelques feuilles sur lesquelles j’ai écris, un an jour pour jour après que Mohamed nous ait quitté.

Ces feuilles que j’ai abimées avec mes larmes et ma tristesse, ces feuilles que j’ai protégées avec mon amour et mon respect…

Ces écrits, je les transforme en « partie » pour vous

« J’me souviens comme si c’était hier, et pourtant ça fait déjà un an aujourd’hui.

Un an que t’es partit et j’te jure Omri, j’ai l’impression que c’était hier, que 12 mois ne se sont pas écoulés entre ton départ et aujourd’hui.

A part laisser ma grossesse se faire seule et avoir un penchant pour un autre homme, non, je n’ai rien fait d’autre.

Je ne me suis pas accordé un moment de répit, j’avais peur de m’égarer en chemin, d’oublier quel était mon objectif, d’oublier que la vie continuait, je ne voulais pas laisser la place à la peur qui me tenait le ventre, oui, cette peur de me projeter dans l’avenir, mais sans toi.

Aujourd’hui, l’homme qui a pris ta vie se fait juger. Ironie du sort, pile aujourd’hui, un an après qu’il t’ait pris à moi.

Je ne sais pas si j’irai, je regarde l’heure sur ma montre et m’aperçois qu’il faudrait déjà que je sois partie. Mais je ne sais pas encore si le peu de courage qu’il me reste me permettra d’y aller.

J’ai peur de l’affronter.

J’ai peur de voir dans ses yeux qu’il ne se rend pas compte de ce qu’il nous a pris, j’ai peur de ne pas arriver à le regarder sans lui souhaiter la mort.

J’ai encore trop de haine, et je ne sais pas si un jour elle disparaitra.

Mehdi est à côté de moi, il n’arrête pas de passer ses mains sur son visage, il a perdu beaucoup de poids en un an.

Tu sais, depuis que t’es partit, ça a mis un coup au moral de tout le monde. J’ai tendance a trop être égoïste depuis que t’es partit. Je ne pense qu’à moi, qu’à ma petite personne, pensant qu’il n’y a que moi qui le vit mal, et pourtant, il me suffit de regarder autour de moi pour voir que ton départ n’a pas marqué que mon visage. Il en a marqué des tas d’autres. Et Mehdi en fait partie. »

Mehdi : on y va ?
Moi : vas y sans moi
Mehdi : Diya…
Moi : donne moi une seule bonne raison d’y aller, à part celle de voir l’homme qui a tué mon mari et de pouvoir lui souhaiter la mort en le regardant dans les yeux, vas y, donne moi UNE seule raison, juste UNE !

Il réfléchit.

Il n’a qu’à réfléchir.

Il n’y a aucune autre bonne raison d’y aller, à part pour entendre les dernières minutes de ta vie, ce que je ne veux pas, et revivre cet accident en boucle encore une fois, alors que depuis un an, pas un jour ne s’écoule sans que je t’imagine dans cette voiture, sans que je ne me fasse mille hypothèses de cet accident.

Il était une fois : pff les contes de fées n'existent pas.Where stories live. Discover now