La dame au voile de marbre

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Je me trouvais dans ma maison de vacances en Bretagne au bord de la mer accompagnée de ma mère. La rumeur courait qu'un château aux alentour était hanté mais personne ne savait encore lequel. Ma mère, Ségolène, voulait absolument que l'on découvre lequel était-ce. Elle m'envoya seule explorer chaque château de la région. J'étais terrifiée à l'idée de découvrir seule ce fameux château hanté. J'avais interdiction d'y venir accompagné, autrement je ne pouvais pas trouver le bon château. Ségolène disait qu'il fallait se mettre en condition. Je me sentais abandonné mais je prit une bouffée de courage et m'engouffrais dans le premier batiment. J'en avais visité maintenant trois et aucun de ceux la ne semblaient habités d'esprits. Je ne souhaitais qu'une seule chose: rentrer chez moi et être en sécurité. Il ne me restait que quelques châteaux à visiter. J'entrais alors dans un autre géant de béton. Celui-lui était accueillant et loin d'être lugubre. Ses murs étaient blancs et recouverts de lierre. La grande porte en bois était grande ouverte. Personne n'y avait mis un seul pied depuis des années. Le vent battait les feuilles séchées  à l'intérieur du bâtiment. Les fleurs poussaient même à l'intérieur. Le soleil illuminait chaque pièce.  Les escaliers étaient fait de bois et le château en regorgeait. Je me sentais dans une demeure elfique dans l'univers du seigneur des anneaux. Je m'engouffrais avec excitation et prudence dans ce splendide château. 

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J'étais d'abord attirée par les plus grands escaliers du château qui, eux, étaient en marbre et recouverts de feuilles

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J'étais d'abord attirée par les plus grands escaliers du château qui, eux, étaient en marbre et recouverts de feuilles. Cet escalier donnait accès à ce que je préférais dans chaque propriété: un jardin. Celui-ci était immense et encadré par les murs de ce château. C'était comme un cloitre. Je pouvais observer de petits escaliers en marbres, de long chemins entourés par des petits arbres qui recouvraient eux même chaque chemin, ce qui donnait l'impression d'être dans un labyrinthe géant. Les statues éparpillées dans le jardin renforçait cet aspect féerique et ancien de ce lieu. Je me promenait alors de chemin en chemin, de statue en statue. Me perdre m'était complètement égal. Le ciel s'assombrissait soudain et tout devint gris autour de moi. Je ressentais subitement un frisson glaciale en passant devant une des statues. Elle ressemblait à la sainte vierge, à Marie. Elle portait un voile sur son visage. Plus je l'observait et plus la pierre se transformait. Sa robe et son voile de marbre se détendirent et se mirent à flotter doucement. Pris par la peur je fis un bon en arrière. C'était donc celui-ci le château hantée. Je l'avais enfin trouvé mais allais-je pouvoir rentrer en vie chez moi? C'était alors que ton son corps se transformait et elle pu bouger tous les membres de son corps tout en gardant son aspect gris et glaciale de statue. Elle me souriait à travers son voile qui semblait si léger. Elle me fit comprendre que j'étais en sécurité avec elle et que je devais absolument la revoir. 

Je rentrais en trompe chez ma mère pour lui annoncer la nouvelle. Celle-ci ne me croyait pas une seconde que j'avais pu rencontrer la sainte vierge et demandait à voir. Je l'emmenait alors au château et nous nous retrouvions de la statue de Marie. J'attendais mais il n'en était rien. Elle devait surement n'apparaitre qu'à moi. Déçue, j'allais déclarer forfait quand le voile de pierre de la dame se détendit et commençait à danser avec le vent. Ce fut la seule chose qu'elle accepta de montrer en présence de Ségolène. Mais cela suffisait amplement pour qu'elle me croie. ma mère s'excusa en me disant qu'elle n'aurai pas du douter de moi et que j'étais quelqu'un de spéciale pour avoir de tels apparitions. Mais en me retournant vers la statue, je sentis quelque chose sombre et de malveillant. Etait-ce vraiment la mère de Dieu qui m'apparaissait? 

Surexcitée de pouvoir parler à la sainte vierge, je me précipitait le lendemain en direction du château. D'un autre côté je me sentais effrayée mais j'étais comme attirée inexplicablement pas ce lieu. Mais tout avait changé. Le lieu n'était plus abandonné comme il l'était la veille. Je n'en revenais pas. Que c'était-il passé? C'était un musée et les gens allaient et venaient comme si de rien était. J'allais vers le vendeur de ticket pour lui demander comment cela était possible et il me répondit que ce musée existait au moins depuis cinquante ans. Autrefois il fut abandonné. Les questions se bousculaient dans ma tête. Les statue avaient disparues. Je ne comprenais rien à rien. J'invitais alors des amis à venir visiter le musée avec moi. Nous arrivions dans une salle immense ou une vingtaine de grands tableaux étaient accrochés et exposés. J'expliquais  toute l'histoire à mes amis, mais encore une fois aucun d'eux ne m'avait cru. Folle de rage je hurlais et tous les tableaux tombèrent. Tout le monde était pétrifié. On me demandé comment j'avais bien pu faire une chose pareille. Je compris enfin que c'était la dame au voile de marbre qui avait pris ma défense et qui demeurait toujours dans le château. J'expliquais à tous que c'était cette dame et personne ne me cru. Alors je lançais un ultimatum à moi même pour leur prouver la vérité. 

- Si ces tableaux ne se relèvent pas dans exactement trois secondes c'est que j'avais mentis, disais-je. Autrement c'est que la dame au voile de marbre m'as aidé et existe bel et bien. 

Et comme je m'y attendais, trois secondes plus tard les tableaux se relevèrent et se fixèrent aux murs comme si de rien était. Mes amis furent pris par la peur et déguerpirent. Pour eux la sainte vierge ne ferai jamais ça, il s'agissait d'une entité et j'étais d'accord avec eux mais incapable de partir. J'étais comme aimantée par ce lieux. Un homme qui était de surveillance du musée débarqua et m'annonçai que le directeur voulait me voir dans ses bureaux. Je gravis de nouveaux escaliers et entrais dans le bureau de celui-ci. Il était de dos mais je pouvais déjà voir qu'il était énorme et vieux. Toujours de dos, il parla:

- Alors comme ça vous avez rencontrer la dame au voile de marbre. je n'y croyais plus. Une seule jusqu'ici avait pu la voir. 

je ne répondit pas. Il se retourna alors et lorsqu'il vit mon visage il hurla de panique. 

- Que...que quoi!? suffoquait-il. Toi!? Ce n'est pas possible, tu devrais être morte! Et cela fait des années, pourquoi as-tu le même visage? 

- Comment ça moi? Lui repondi-je perplexe. Nous ne nous sommes jamais rencontré monsieur.

l'homme qui se tenait à côté du directeur et que je n'avais pas remarqué jusqu'ici, prit à son tour la parole: 

- Monsieur, il se peut que vous ne l'aillez jamais rencontré. A mon simple avis, il s'agit du nouveau double. 

- Le nouveau double vous croyez? repris le directeur à bout de souffle. Elle est morte depuis des années, pourquoi le double apparaitrait maintenant? 

C'est alors que je vis dans le fond sombre de la pièce, une forme...non, une femme... La femme au voile de marbre. Elle était la cachée et me souriait, encore. Elle s'avançait doucement vers moi laissant flotter sa robe blanche. J'étais apparemment la seule à pouvoir la voir. Elle s'avançait si proche qu'elle me souffla un vent glaciale au visage et à ce moment je perdait le contrôle de moi même et tuais le directeur. 

Toute cette histoire...Que voulait-elle dire? Quelqu'un qui me ressemblait avait existé avant moi?  La dame au voile blanc, était-elle aussi un double autrefois? Lorsque je l'ai rencontré, était-ce une vision? Ou alors avais-je transmuté dans le corps de mon double pour quelques temps? Peu-être n'y avait-il pas de doubles mais bien une seule et même personne: moi. 

Je rentrais finalement chez moi. J'habitais également dans un grand château. Dans mes souvenirs c'était celui de Versailles (rien que ça). Ma famille était partie faire des courses. Je descendais alors de la voiture en direction de la porte d'entrée déjà ouverte. Mais mon corps était devenu tellement faible que je m'écroulais à terre sur les graviers. Mes regard se dirigea vers la porte d'entrée et j'aperçus avec horreur un petit garçon (ou une petite fille, je ne distinguais pas vraiment) ensanglanté avec des vieux vêtements gris qui me lâchait un sourire diabolique. Celui ci reculait tout en me fixant des yeux et en gardant son sourire ignoble. Il disparus dans les profondeurs noires de mon château comme pour me dire "On se reverra, je me suis engouffré dans la partie sombre de tes rêves. Comme tu as pu voir je ne suis pas sortie de ta maison mais je my suis bien enfermée. Ça ne fait que commencer Azur". 

Les rêves d'AzurWhere stories live. Discover now