Chapitre 100

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J'me rendis avec mes propres moyens à l'hôpital, pas l'temps d'prendre ma voiture que j'avais laissé sur le parking de chez mes parents.

J'étais affolée, sous cette pluie qui ne cessait de tomber. J'courais comme j'pouvais, heureusement qu'il n'était pas si loin que ça sinon j'aurais du prendre le bus qui passait tout les 15 ans...

Hessoul, quand j'suis arrivée j'ai directement aperçue Mariam en salle d'attente, elle pleurait sans s'arrêter en m'expliquant ce que les infirmiers lui ont expliqués : qu'ils ont eu un très grave accident de voiture. On a du attendre deux ou même trois heures, assises en s'attendant au pire.

On s'est fait rejoindre par les parents de Djibril, la mère de Celia (son père habite en espagne.) Puis Mehdi et Imene. Au bout de ses deux/trois heures interminables, un infirmier équipé d'un calpin vint nous voir.

Infirmier : Je suis dans le regret de vous informer qu'une personne est entre la vie et la mort tandis que l'autre a plus de chances de survivre.

J'me suis arrêtée d'écouter sur ses mots, non.. C'ETAIT IMPOSSIBLE ! Pas eux, pas maintenant... Non, c'est pas l'heure de Celia.. Ni de Djibril. Peu importe, que ce soit l'un ou l'autre, j'serais détruite.

Jusqu'à maintenant, j'ai toujours réussie à trouver un arrangement à mes galères quotidiennes, mais là ? Surmonter la mort ? Impossible. J'me suis moi-même mise à pleurer, à l'intérieur de moi, c'était mort. Vide. J'perdais mes repères. J'avais vraiment plus personne.

Comme vous avez pus vous en apercevoir, Celia et Djibril était les deux personnes les plus présentes dans ma vie en ce moment. Ils me soutenaient et grâce a ça, j'arrivais à tenir, surmonter mes bas.

On ne pouvait évidemment pas les voir. Donc, j'ai du appeler ma mère pour lui expliquer que j'allais rester à l'hopital, elle ne comprenait strictement rien à ce que j'disais puisque mon souffle était coupé par mes pleurs, mais dans l'fond elle s'doutait qu'elle devait garder Nahim puisqu'il y avait quelque chose de grave.

J'ai raccroché à la suite en m'éloignant du petit cercle qui s'était fermé. (avec les parents de djibril, la mère de celia, la sœur de djibril, Mehdi et Imene) Ils étaient tous dévastés, autant et pire que moi.

Enfin à l'exception d'Imene qui ne connaissait pas le couple plus que ça.

J'me suis mise sur une chaise dans le fond en posant mes pieds sur celui-ci en faisant en sorte que mes jambes soient recroquevillés sur moi-même. J'ai posé mon menton sur mes genoux en tentant de me consoler toute seule comme j'ai du le faire durant ces derniers mois.

J'ai du dormir à l'hôpital en attendant les diagnostics puisqu'ils n'ont pas put nous dire qui était entre la vie et la morte et qui avait des chances de s'en sortir.

J'me suis faite réveillée par Mariam, une infirmière était venue nous parler.

Infirmière : bonjour, désolé pour cette attente, mais nous avons tenté de faire un maximum pour réanimer cette pauvre personne. Malheureusement, nous sommes navré de vous annoncer que le garçon du couple est décédé, toutes mes condoléances. Néanmoins, la fille est dans le coma, elle risque de se réveiller durant les jours à venir, elle a beaucoup moins de séquelles. Mais le pronostic vital de son bébé est engagé...

J'ai regardé autours de moi, non.. J'n'avais pas réussi à réagir, j'restais bloquée. Les parents de Djibril étaient anéantis, ils ce sont écroulés ce qui m'a arraché le cœur...

Djibril, jeune homme pleine d'ambitions, de vie !! Il rêvait de fonder une famille, il allait avoir une maison, il était marié à une merveilleuse femme, il était loin, très loin de mériter la mort.

Malheureusement comme on dit, les meilleurs partent en premiers, et ce fut bien le cas...

Il était là pour aider son prochain. C'est le genre de gars qui donnait sans attendre en retour. Homme pieu aussi. Mais son heure a sonnée.

C'est seulement quand j'ai vue Mariam hurler, que ça m'a fait percuter, Djibril n'était bien plus parmi nous. Et donc, instinctivement j'me suis remise à pleurer sans m'arrêter, mais tout en restant silencieuse, c'était des larmes de détresse. Djibril, mon grand frère de cœur, mon sauveteur, c'est bien toi qui m'a aidé quand Bilal allait m'inciter dans des choses bien plus qu'haram, c'est toi qui me conseillait, c'est avec toi que j'me chamaillait, c'est toi qui nous a aidé quand on était en déficit...

Comment continuer sans toi ? J'suis sûre que tu ne veux pas nous voir dans cet état.

Voir Mehdi, ton meilleur shab, le regard vide, laissant apparaître une larme sur sa joue, ayant les yeux rouges, tout tremblant de haine, à ce moment là, il avait beau détester le monde, insulter les infirmiers, faire les 100 pas dans la salle, rien ne pouvait changer sa mort. Non. Tout est éphémère.

Neyla : Mes galères à la cité.Where stories live. Discover now