Chapitre 16

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Les yeux encore fermés, ma main cherche son corps dans les draps froissés par notre ébat passionné d'hier soir. Le lit est désespérément vide, elle n'est plus là. Mes paupières s'ouvrent doucement aux premiers rayon de soleil qui éclairent timidement ma chambre. J'aperçois un petit mot sur ma commode « Je suis partie avant que ta famille ne rentre pour qu'on ne se retrouve pas dans une situation délicate au réveil. Désolée d'être partie en douce mais tu dormais si profondément que je n'ai pas voulu te réveiller... Je t'attendrai à 14h à la maison abandonnée, je t'aime ».

Je range cette feuille dans un tiroir de mon bureau puis je vais me doucher avant de descendre prendre mon petit déjeuner. Iris est déjà dans la cuisine entrain de regarder par la fenêtre tout en se droguant au café, pour ne pas s'écrouler de fatigue. Je me sers un verre de jus d'orange puis je m'assoie à table.

- Alors tu as passé une bonne soirée ? Me demande t-elle en fixant le paysage.

- Oui, le ciné avec Bryan et les autres c'était sympa, le film était super.

-Le ciné ?! Elle se retourne vers moi avec un air d'incompréhension, je croyais que tu avais invité Emilie à la maison .

- Quoi ?!

- Je l'ai vue hier soir sortir de ta chambre quand je rentrai. Elle m'a dit que vous aviez passé la soirée ensemble vu qu'il n'y avait personne à la maison et qu'il faisait un temps de chiotte pour que tu ailles au cinéma.

Je ne sais pas quoi dire, comment pourrais-je justifier le fait d'avoir menti sur un sujet aussi anodin.

- T'inquiète pas cousine, je comprend pourquoi tu as menti. De toute évidence la présence d'Emilie hier soir à la maison est liée au suçon que tu as dans le cou.

Je me lève en vitesse pour aller regarder dans le miroir de l'entrée « fait chier » pensais-je. Je n'avais pas vue ça ce matin en me douchant. Ma cousine s'est adossée contre le mur du couloir. Je le regarde dans les yeux, je ne peux pas me voir mais je devine que mon visage à viré au rouge.

- N'oublie pas de respirer Jay, me conseille t-elle en rigolant.

Ce n'est pas la peine d'essayer, les mots ne viennent pas, je reste muette.

- Euh, Jay ? Tu ne vas pas nous faire un arrêt cardiaque quand même ? Ce n'est pas la fin du monde. J'aurais préféré que tu m'en parle par toi même plutôt que je le découvre toute seule comme une grande mais bon.

Elle regarde sa montre puis s'empresse de finir son café avant de retourner à la cuisine pour laver sa tasse. Une fois cela terminé, elle enfile sa veste puis me dit qu'elle est en retard à son travail mais qu'on pourra reparler de tout ça une fois que j'aurai reprit mes esprits.

Au bruit du plancher qui craque sous mes pas, elle se lèvre aussitôt du matelas pour se jeter dans mes bras.

- Tu m'as manqué tu sais.

Nos lèvres se rencontrent puis s'entrouvrent pour laisser le souffle de la vie. Nos langues s'entremêlent, se touchent, s'effleurent dans une danse sensuelle.

- C'est moi qui te rend si heureuse avec mes baisers ?

- Oui mais il y a autre chose Emilie...

- Ah bon ?! Et aurais-tu la gentillesse de me faire partager la raison de ton bonheur ?

- Bien-sûr.

Les apparencesWhere stories live. Discover now