Texte N°5

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Il fallait deux "contraintes", pour ce texte j'ai choisi l'image N°6 du blog et l'expression imposée « Il ne faut pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué ».


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Dans un petit village allemand...

BILL – Non mais j'en ai assez, ça fait deux heures qu'on marche là!
TOM – Bill tu exagères, on est parti il y a seulement quarante minutes.
BILL – Ce sont déjà quarante minutes de trop (se dirigeant vers un tronc d'arbre) j'en ai assez, j'arrête. Continues sans moi.
TOM – (soupirant) Bill. On est à seulement trente minutes de la maison. (se rapproche de lui)
BILL – (sur un ton boudeur) Même, j'ai mal aux pieds. Et j'en ai marre de me prendre des épis de blés dans les cheveux.

Tom lève les yeux au ciel et s'assoit aux côtés de son frère.

TOM – (sort et regarde son portable) Il n'y a jamais de réseau dans ce bled.
BILL – On est en rase campagne c'est normal. En plus j'ai trop soif là.
TOM – Il y avait une bouteille d'eau dans le coffre, tu n'avais qu'à la prendre.
BILL – Et pourquoi ce n'est pas toi qui l'a pris? Tu es l'aîné et censé prendre soin de moi, tu sais ça?
TOM – (regardant le ciel) Et voilà, c'est reparti. (tourne la tête vers son double) T'en n'as pas marre d'être une Diva des fois.
BILL – Vas te faire foutre. Non sérieusement Tomi j'ai trop mal aux pieds là, je vais avoir des ampoules partout. (grimace)
TOM – Quelle idée de mettre des bottes aussi.
BILL – (sur le même ton) Quelle idée de ne pas faire le plein avant de partir, aussi. Portes moi sur tes épaules (sourire).
TOM – (se relève) Hors de question. Aller, debout (aide son frère à se relever), plus vite on arrivera mieux ce sera.

Bill suit son frère à contre cœur, se plaignant à chaque mètre parcouru.

TOM – Bon aller tu m'agaces (s'agenouille), grimpe sur mes épaules.
BILL – Oh Tomi je t'aime (lui embrasse la joue et grimpe sur les épaules de son frère).
TOM – Si je peux ne plus t'entendre pour les vingt prochaines minutes, je suis prêt à le faire (se redresse).
BILL – Oh c'est génial j'ai une super vue, je pourrais te dire quand on sera arrivés.
TOM – Génial, préviens-moi si tu vois des obstacles ou autre. Je ne voudrais pas finir le pied dans un piège.
BILL – Ne t'en fais pas. Dis, ça te rappelle pas un film?
TOM – La grande vadrouille si (sourire), mais je te préviens si tu me frappe sur le crâne ou me tire les cheveux je te renverse immédiatement.
BILL – Tu ne feras jamais ça parce-que tu m'aimes. Et que si tu le fais je me vengerais.
TOM – Tu as la force d'une mouche Bill.
BILL – Tu me cherches là?
TOM – Pourquoi te chercherais-je, alors que tu es sur mes épaules?
BILL – (entendant un chien aboyer proche d'eux) Oh, on est juste à côté du village, c'est le chien du vieux Mertz.
TOM – (hausse un sourcil) Parce-que toi tu sais reconnaître les aboiements maintenant?
BILL – Continues par là (montre la gauche) on sera au village dans moins de dix minutes.
TOM – Heu, excuses-moi mais ce chemin je ne le connais pas...
BILL – Je sais mieux que toi comment est ce village, alors vas par là. Je te dis qu'on va sortir juste derrière chez Mertz.
TOM – Il ne faut pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué. Je ne prendrais pas ce chemin parce-que je sais très bien que c'est un cul de sac, on va juste se perdre dans la forêt. Ce que tu entends est un écho.

Bill bougonne mais laisse Tom décider.

Et dix minutes plus tard...

TOM – (fier) Tu vois, j'avais raison nous sommes arrivés! Maintenant tu peux descendre.
BILL – Pourquoi? Nous ne sommes pas à la maison.
TOM – T'es sérieux là? Putain Bill j'ai mal au dos moi.
BILL – Et moi aux pieds.

Tom souffle mais porte son frère jusqu'à chez eux.



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Le texte Numéro 5 devait être sous forme d'une scène théâtrale. J'ai dû effectuer quelques recherches avant de l'écrire, car je ne me souvenais plus vraiment de comment se présentait ce genre de récit. J'ai choisi Bill et Tom car c'était un peu ce qui me convenait le plus, et j'ai pris beaucoup de plaisir à retrouver ces deux personnages sur lesquels je n'écris plus vraiment depuis des années. Je ne sais pas vous, mais en écrivant Bill sur les épaules de son frère, j'ai eu en tête l'image de Bourvil et De Funès dans "La grande vadrouille". J'espère qu'il vous plaira autant que je me suis plu à l'écrire et à bientôt pour le 6e texte!


Summer Challenge 2017Where stories live. Discover now