divagations

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"Elle c'est suicidé. Elle est morte je suis vraiment désolé."

Non, non, non, non, ...  

"Elle c'est suicidé. Elle est morte je suis vraiment désolé."

Elle n'a pas pu faire ça. Non, non, non, non, ... 

Je ne peux toujours pas y croire. C'est impossible. Elle ne m'aurait jamais fait ça. Jamais. Je savais qu'elle n'allait pas bien. Elle m'avait montré les traces multiple qui ornaient ses bras. Elle m'avait tout dis un soir alors qu'elle était venu chez moi. Elle m'avait expliqué se qui n'aller pas. Mais elle m'avait promis de rester, de rester pour moi. Elle m'avait juré qu'elle m'aiderait, que j'étais la seule chose qui la retenait à la vie. Après ça, l'aurait elle fait? Non, elle ne m'aurait pas abandonné. Elle m'avait dit qu'elle m'aiderait à remonter la pente de mes problèmes pour que je me relève. Je lui avais dit que je l'aiderais aussi, elle m'avait souris et avait déposé un baiser sur ma joue. Je n'avais pas compris son message? Je suis si nulle que ça? Peut-être. Je n' en peux plus, je dois m'assoir. Je revois sans cesse son beau visage sur ma rétine. Même morte elle est belle. Même en souvenir elle est magnifique. Je regarde la rose dans ma main. Cette rose qu'elle tenait elle même quand elle est morte. Je n'arrive même pas à pleurer. Je ne peux pas y croire. Chaque fois que je lève les yeux, je m'attends à voir son visage dans l'embrasure de la porte. Je me lève et j'appuis sur la poignet, je souris, ... Mais elle n'est pas là. Toujours pas. Je veux encore l'attendre. L'attendre jusqu'à se qu'elle revienne enfin. Mais j'ai beau ouvrir ma porte, elle n'apparaît plus derrière, avec ses longs cheveux blonds et bouclés dans lesquels j'aime tant passer mes doigts. Je ne peux pas me résoudre à croire qu'elle est vraiment partit. Sans me dire au revoir, sans rien. Juste cette rose. Cette rose et mes pensées. Cette rose violette, celle qui signifie le calme et l'accomplissement d'un rêve. Elle adorait la botanique. Elle m'avait appris plein de noms, de significations. Son rêve était-il de mourir? Je sais qu'elle vat revenir, qu'elle me prendra par la main et qu'on fera une ballade dans le parc. Elle adore ça. Mais elle ne vient pas encore. Sa manche était rouge quand on l'a retrouvé. La manche de sa chemise blanche, celle que j'avais si souvent complimenté.  J'entends sa voix, je me lève pour aller la voir, mais elle est déjà partit. Quand vat elle revenir? Je commence à perdre patience. Mais peut-être qu'elle ne peut pas me rejoindre, qu'elle est enfermé dans sa chambre, ou autre part. Elle m'a surement laissé un mot, quelque chose. Ou peut-être que les adultes on laissé sous entendre quelque chose?! Je me repasse se qu'ils ont dit. 

"Elle c'est suicidé. Elle est morte, je suis vraiment désolé." 

"Elle est partit loin, mais elle sera mieux là-haut n'est pas? " 

"Elle veut suicidé. Elle te morte, je suis vraiment messager."

"Elle est partit loin, mais elle sera mieux là-haut avec toi?"

"Elle veut te voire suicidé. Elle te veux morte, je suis son messager."

"Elle est partit près, et elle sera mieux là-haut avec toi?"

"Elle veut te voire te suicider. Elle te veux morte aussi, je suis son messager."

"Elle est partit tout près, et elle sera mieux avec toi, tu veux la rejoindre?" 

Oui. Oui je veux la rejoindre. Si elle me le demande alors je ferais tout se qu'il y a faire. J'ai de la chance d'habiter un appartement. J'enfile mes plus beaux vêtements, je met la rose dans ma poche de chemise. Je me regarde dans le miroir. Ou plutôt je nous regarde dans le miroir. Elle est là, une main sur mon épaule. Elle sourit. Moi aussi. Je sens sa main dans la mienne, elle m'attire vers la fenêtre et l'ouvre. Elle se glisse dehors et marche dans l'air. J'enjambe l'appuis et je me laisse glisser le long, ne me retenant que par les bras. Je sens le vide sous moi. Puis ses épaules sous mes pieds. Je lâche. 

P.S. : Les dernières phrases entre parenthèses sont une déformation du cerveau de cette personne. Elle ne se rends pas compte que se n'est pas possible et elle pense que les deux dernières phrases en italique sont les vraies dites, part des membres de son entourage.  

receuil d'histoireWhere stories live. Discover now