Haïr

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Il pleurait, seul dans la salle de bain. Il ne se sentait pas bien, frustré, mal à l'aise. Pourtant il était seul, seul avec ses démons. Ses démons qui le grignotaient de jour en jour, sans lui laisser un temps de répits. Il sortit sa lame saillante de la petite boîte, qu'il avait confectionné lui-même pour l'y cacher. Personne ne penserait à regarder à l'intérieur de cet objet à la ressemblance d'un paquet pour médicament. Il saisit ce petit bout de métal, releva sa manche et traça un trais, puis un autre. Le lavabo blanc se raya de pourpre. Chaque gouttes tombaient, traçant des cheminements de rouge, s'entrelaçant entre eux et se séparant harmonieusement. Comme un dessin, une peinture, de l'art, ... Mais ces traces n'évoquait que douleur. La douleur de se détester, la douleur des reproches, ... La douleur. Celle qui déchire les entrailles, qui nous ronge petit à petit, qui nous consume de jour en jour, sans nous laisser un instant de répits. Toujours présente, dans un coin de la tête, comme une petite voix se répétant en boucle, à l'infini, sans jamais s'arrêter. Elle nous abîmes de l'intérieur, autant que de l'extérieur. Cette douleur qu'il ressent et qui ne part pas. Qui reste encrai en lui. Il n'y que quand il se fait du mal qu'il se sent mieux. Ça pourrais paraître étrange, inapproprié. Mais on dit bien : "Combattre le mal par le mal"? Alors il le fait. D'autres cicatrices s'ajoutent à son bras. Ces cicatrices qui ne partiront jamais, encrais en lui comme sa propre chaire. Il a beau essayait d'effacer ces traces, dans son esprit comme sur son corps. Quand une apparaît, il essaye de l'effacer, de la faire disparaître, mais il a beau essayer elle ne part pas, et d'autres s'ajoute à celle-ci, sans qu'une seule ne daigne partir. Alors il abandonne, et à présent sa mémoire est remplie de nombreux trais, comme la peau de son bras. Ces trais qui représentent toute la douleur qu'il ressent, toute la douleur qui c'est accumulée en lui, depuis si longtemps à présent. Il a mal, mais il se sent mieux. Il sait que ce répit sera de courte durée, que dans peu de temps il se retrouvera sans repère, mal,... Mais il profite de cet instant, cet instant ou son sang se vide dans levier blanc, créant une contrainte de couleur assez plaisante. Il touche son avant bras, regarde le bout de son doigt, rouge comme si il c'était coupé à cet endroit, alors que seul son poignet baigne dans le sang. Il nettoies sa peau sous l'eau, la teintant de rouge, comme de l'encre. Il voit les coupures apparaître sous le sang. Des traces nettes et précises, on aurait pu croire qu'il était chirurgien tellement elles étaient propres. Il appuis dessus sous le jais continu et froid. Enfin il retire son bras et ferme le robinet. Il prend un bandage et l'enroule autours de son poignet sanguinolent. Il le scotch, se regarde dans le miroir, et une larme roule le long de sa joue lisse. Il se hait, il hait sa vie. Pour aucune raison précise. Mais faut-il une raison pour se détester ?

P.S. : Personnellement je ne pense pas, mais chacun pense ce qu'il veut. Mais peut-être qu'au fond mon personnage ne sait pas pourquoi il ne s'aime pas et qu'il n'aime pas sa vie?  J'y réfléchirais.                 

receuil d'histoireWhere stories live. Discover now