1. L'étincelle volée.

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Il se fait tard comme chaque soir, mais je refuse de fermer l'œil

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Il se fait tard comme chaque soir, mais je refuse de fermer l'œil. Je veux encore te sentir auprès de moi, le plus longtemps possible, jusqu'à l'Aube comme j'ai toujours fait. Je te regarde contempler ce ciel et consumer à petit feu ta cigarette.

Toutes nos nuits se ressemblent, nos insomnies sont les mêmes et il n'y a qu'une mélancolie tardive qui anime nos soirs solitaires. Face aux étoiles, on s'échange quelques regards, mais la moitié de nos peines. Mais tout ça me semble interminable, du moins j'aimerais qu'il le soit, nos petits échanges ne font que me faire tomber encore plus sous ton charme, et ta présence et si agréable que les matins loin de toi sont devenus les plus insupportables.

Je plonge mon regard dans le tien et j'aimerais ne jamais te quitter des yeux, je lis de la tristesse, un peu de douleurs, et quelques peines, je lis en toi comme dans un livre ouvert.

— Enora, pourquoi je ne vois pas dans tes yeux cette étincelle ?

— Quelle étincelle ?

— Cette lumière à la fois douce mais éclatante, celle qui nous permet de voir le monde pleins de couleurs. Je n'arrive pas à la voir dans ton regard.

— C'est une évidence Hermès, je suis Enora, je n'ai pas le droit à cette étincelle comme tu dis. Mais je t'en veux, à chaque instant que je te vois, tes yeux n'ont jamais cessé de briller, ton monde doit être plein de couleurs.

— Ne t'en fais pas, je vais te rendre ton étincelle, bientôt tu ne verras plus ce monde fade sans couleurs.

— Et si ça ne marche pas ?

— Alors je te donnerai la mienne.

De nos brefs échanges, sont nés des promesses, des promesses que j'ai juré de tenir coûte que coûte. Je ferai tout pour te garder auprès de moi, même si tout ceux qui m'ont précédé se sont sortie un cœur en moins, je garde espoir en toi que tu m'aimes comme j'ai toujours su faire.

On admire ensemble le lever du soleil et on fait nos adieux à la lune qui nous quitte, plus je vois qu'il n'en reste pas beaucoup de ta cigarette, et plus une profonde tristesse s'empare de moi, tu me quitteras bientôt et cette pensée ne me réjouit pas. Je te regarde écraser le petit bout qui reste de ta clope et te lever rapidement prête à partir.

— N'oublie pas, cette nuit il y a la comète, faut pas la rater. Me dit-elle en me saluant avec un petit geste de la main.

Plus tu t'éloignes et plus l'envie de te rattraper me submerge, même si tu me promets que je suis différent et que tu m'aimeras à jamais, chaque jour je me demande si tout cela n'est que des paroles en l'air. Je crains que tu me quittes un matin, sans jamais revenir le soir d'après. Je connais ton passé et je sais que tu as fait souffrir plus d'uns. Mais l'amour rends aveugle, ou plutôt elle crève les yeux.

Les nuits des autres couples se résumaient souvent à des partis de jambes en l'air. Mais nos nuits étaient différentes, on se retrouvait sur un des toits de Paris à admirer le ciel en partageant nos douleurs, trinquant à la vie et à nos interminables malheurs. Notre relation était des plus belles et ne se résumait pas simplement à du sexe, on avait notre propre langage dont certains seraient incapable de déchiffrer, même moi, j'ignore comment l'expliquer. Nos nuits étaient finalement les plus riches en émotions et nos échanges étaient les plus intenses.

Avant de te connaître, je n'avais jamais connu le sentiment d'être aimé, soutenu et entouré, je me suis toujours retrouvé seul à lutter contre ce monde. Mais dès ton arrivée, mes cauchemars se sont transformés en rêves, et mes démons sont devenus mes anges gardiens, tout était plus beau en ta présence, Enora. Tu étais comme une étoile filante, tu passes en semant autour de toi de la joie, et tu donnes naissance à pleins de vœux et rêves.

Celui qui disait qu'Enora fait partie des merveilles de cet univers n'avait pas tort.

Mais certains disaient que tu étais la malédiction de ce monde.

A Sky full of StarsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant