4. La dernière nuit.

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Tu t'appelais Enora, et pourtant, tu n'avais honoré aucune de tes promesses

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Tu t'appelais Enora, et pourtant, tu n'avais honoré aucune de tes promesses.

À plusieurs reprises j'ai essayé de m'en défaire, de me débarrasser de ton amour ou du moins t'accorder une plus petite place dans ma vie, mais tout ça m'était impossible, j'étais incapable, incapable de te sortir de mon coeur, il était trop tard et je m'étais attaché. Je passais avec toi des moments extraordinaires, mais chaque nuit, tu me volais une petite partie de mon cœur, et le pire, c'est que je te laissais faire, tu fais de moi ton objet, je t'appartient et je ne peux le nier, je suis ton jouet, un jouet que tu abîmes jour après jour.

J'ai juré de me donner corps et âme pour toi et tout mon amour, je l'ai consacré à toi, mais tout ça me rends faible et vulnérable, tu m'arraches tout mes sentiments et tu n'y laisse que des cendres, et malheureusement pour moi je ne renais jamais de mes cendres.

C'était une évidence, tu ne me considérais pas de la même manière que je te considérais, tu étais ma raison de vivre, mais je n'étais pas la tienne, tu étais mon unique amour, mais je faisais partie des centaines.

Je le constate quand je ne te retrouve pas sur le toit, ça a souvent était comme ça, tu viens les deux premières nuit et la troisième, tu n'es plus là, comme un fantôme, ou un ange qui me rends visite seulement deux nuits sur trois. J'ai cru que tu m'aimais vraiment, que pour une fois tu ne brisera pas un homme, et cette homme sera moi, j'ai cru que j'étais spécial, que j'étais pas comme les autres comme tu le répétais à chaque fois, mais tout ce que tu me fais prouve le contraire, et je finirai sûrement comme ceux qui me précèdent.

Tout cela et le lendemain me fera oublier toutes ces pensées, je t'aimerai toujours demain comme je fais aujourd'hui et comme j'ai fait hier, et ça ne changera pas même après ma mort, mon amour durera. Mais tous ça n'a plus d'importance, car plus jamais je ne te reverrai, si j'avais su qu'hier sera la dernière nuit où j'allais être à tes côtés, je ne t'aurais pas laissé t'en aller.

Je t'ai aimé Enora et j'en paye toujours les conséquences.

Est-ce toi ou moi qui a tout gâché ?
C'est toi, Enora, et cette unique lettre que j'ai retrouvé sur ce toit m'a tout prouvé.

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