Chapitre 5

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PDV omniscient


Ladybug courait de toit en toit, survolant Paris avec une rapidité quasi surnaturelle.

Cette adrénaline ne l'avait jamais quitté. Elle était libre de tout et de tout le monde.

Quand elle le repéra, Adrien déambulait les mains dans les poches sur l'Esplanade du Trocadéro. Sans s'annoncer, elle le saisit à bras le corps et ne s'arrêta qu'une fois au sommet du Musée national de la Marine.

Adrien ne mit qu'une fraction de seconde à comprendre ce qu'il venait de se passer. Lorsqu'il vit Ladybug, son regard s'éclaira.

Il n'eut qu'une envie : prendre sa Lady dans ses bras. Mais ces vingt dernières années et sa culpabilité l'arrêtèrent brusquement.

Ignorant la réaction de son ancien coéquipier, l'héroïne s'installa sur le rebord du toit et l'invita à faire de même.


Ladybug : Alors, je suppose que si tu es là, c'est que tu as compris ?

Adrien : Oui, et je comprends ta colère. Je comprends que tu me détestes...

L : Je ne te déteste pas. Enfin, pour être précise, je ne te déteste plus.

A : Comment ça ? Je t'ai abandonné. Je ne t'ai pas fait confiance ! Et je t'ai trahie. Tu devrais me haïr...

L : Peut-être... Mais non, je ne te hais pas... Même si je le voulais, je ne le pourrais probablement pas... Et entre nous, je sais exactement ce qu'il s'est passé au cours des vingt dernières années. Et je peux t'assurer, que même si tu as sacrément bien merdé, tu n'es pas le seul responsable dans toute cette histoire.

A : Je ne crois pas mériter autant de considération de ta part... Mais je t'avoue que je n'ai pas compris toute cette histoire comme tu dis.

L : Qu'est-ce que tu ne sais pas ?

A : Déjà, quand tu es revenue me voir au manoir, il y a 20 ans, c'était pour les triplés ?

L : Oui... A l'époque, j'étais terrifiée... Oui, je sais, le Papillon était hors service, mais le double rôle de Gardienne et de maman, c'était un poil stressant... Alors, j'ai fait le seul truc qui me paraissait censé et un minimum raisonnable à ce moment-là. Je me suis tournée vers la seule personne qui comptait...

A : Je suis un véritable bouffon...

L : Tu n'as pas idée à quel point !

A : Et tu n'as jamais eu envie de... de renoncer ?

L : Tu veux dire renoncer aux oisillons ? Non, jamais, pas une seule fois... Et c'est la meilleure décision que j'ai pu prendre. Au début, je flippais. Je flippe toujours d'ailleurs. Après tout, ils resteront toujours mes bébés. Mais j'ai eu énormément de chance. J'ai reçu beaucoup d'aide.

A : Tu as une sacré équipe en effet...

L : Nous ne sommes plus une équipe... Nous sommes une famille. Sans Alya et Chloé, ma grossesse et mon accouchement auraient été un enfer. Sans Luka, les terreurs nocturnes des oisillons ne seraient pas passées aussi facilement. Sans mes parents, je n'aurai jamais pu construire ELH Miracle. Sans Kagami, j'aurais raté les premières années de vie des triplés. Sans Nino, j'aurais baissé les bras. Bref, sans toutes ces personnes merveilleuses, j'aurais abandonné quand tu es parti au Japon.

A : Mais moi, j'ai tout raté...

L : Eh bien, peut-être pas tout... Tu peux peut-être essayer de te racheter auprès de moi, de nos amis et surtout auprès des enfants...

A Miraculous Story - 20 ans aprèsWhere stories live. Discover now