Chapitre 7

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PDV omniscient


Cela faisait d'ors et déjà quelques jours qu'Adrien s'était cloitré dans la chambre d'amis de Marinette. Il ne voulait pas sortir, ni parler à qui que ce soit.

Ses seuls contacts humains avaient lieux lorsque Marinette passait lui déposer un plateau repas.

Il ruminait... Et il regrettait...


Il avait perdu 20 ans à écouter un homme qui avait terrorisé Paris, un homme qui l'avait maintenu dans une prison dorée en exploitant son désespoir.

Maintenant, Adrien cherchait comment se faire pardonner, comment parler à ses enfants...

Perdu dans ses pensées, il passait ses journées à écouter les bruits qui faisaient vivre l'appartement. Les conversations, les cris, les piaillements des kwamis, jusqu'aux sons provenant de la cuisine.

Ce n'est qu'une semaine après son arrivée qu'Adrien se décida à sortir de son lit. Il en avait été tiré par un cri de joie et une voix...


Une voix qu'il n'avait pas entendue depuis 25 ans.


Sa voix.




PDV Marinette


Cela faisait une semaine qu'Adrien marinait dans la chambre d'amis. Je crois qu'il ne sait pas comment nous parler ou même nous regarder en face...

Ce dimanche-là, avec les oisillons, nous avons décidé de passer la journée tranquille. Tranquille ou presque. Car je leur ai préparé une petite surprise.

Lorsque la sonnette retentit dans l'appartement et que le cri de joie d'Emma fait écho, je sais que j'ai fait mouche.


Emma : MAMY !

Les triplés se précipitent sur leur grand-mère. Dans ces moments-là, j'ai l'impression qu'ils sont encore de petits oisillons. Qu'ils ne sont pas aussi grands...


Marinette : Bonjour Emilie ! Pas trop envahie ?

Emilie : Si, un peu ! Mais on ne peut pas leur en vouloir... Vous allez bien les oisillons ?

Hugo : Super bien, maintenant que tu es là !

Louis : Merci Hugo ! Ça fait plaisir de savoir qu'on ne te suffit pas...

H : Non, mais tu vois ce que je veux dire !

L : Bien sûr Tigrou ! Mamy est notre rayon de soleil !

Emilie : Je peux dire bonjour à votre mère ou vous me gardez en otage ?

Les triplés finissent par lâcher Emilie. Ils ne se connaissent que depuis deux ans, mais les enfants ont rapidement noué des liens très étroits avec leur grand-mère.


Emilie : Comment tu vas ?

M : Ça va plutôt bien... On compose au fur et à mesure...

Emilie : Toujours en croisade ?

M : J'ai gagné en fait. Et j'aimerais savoir ce que toi, tu veux ?

Emilie : Ma rééducation est terminée, donc si je peux, je voudrais revenir à Paris. Mais je ne peux plus être Madame Agreste...

Emma : Ça veut dire que tu vas rester avec nous ?

Emilie : Oui, si Marinette et Chloé veulent bien me filer un coup de pouce.

M : Ce sera avec le plus grand plaisir ! J'appelle Chloé tout de suite.

En passant mon coup de fil, j'observe les triplés avec Emilie. Ils sont heureux. Tous. Et Emilie les adore, ça se voit comme le nez au milieu de la figure.


Sans elle, je crois que les oisillons auraient été beaucoup moins épanouis. Sa gentillesse et sa générosité sont contagieuses. Autant d'optimisme finit forcément par déteindre.

Ce moment de félicité s'arrête brusquement. Hugo part en courant vers sa chambre, Louis devient blême et Emma s'accroche à lui comme à une bouée de sauvetage. En me retournant, je comprends instantanément.


Un oubli dans l'équation.


Adrien.


- Maman !

A Miraculous Story - 20 ans aprèsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant