Partie 15: Amoureux

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———Djena

Quand je quitte le bureau de Bachir, je me dépêche pour retrouver mon père. Il doit être informé!

///

J'entre dans sa maison, je me précipite pour le retrouver mais je freine parce qu'il n'est pas seul. Ils se lèvent tous les deux, il en fallait peu pour que je les surprenne.

Je savais que mon père fréquentait des femmes mais jusqu'à maintenant il ne les amenait pas à la maison. Je regarde cette femme, elle doit avoir la trentaine. Elle est bien plus jeune que mon père. Il se sent obliger de nous présenter.

-Fatou, je re présente ma fille Djenaba. Dit mon père
-Tu es très belle. Dit-elle

Je la regarde sans pouvoir me prononcer, je n'ai pas l'habitude de voir une femme tourner autour de mon père.

-Djenaba installe-toi. M'invite mon père.
-Je veux te parler c'est très important. Dis-je afin que l'autre se sente de trop.

C'est le cas puisqu'elle fait ses au revoir.

-Tu n'as pas été trop sociable. Me reproche mon père.
-Je ne savais pas que tu fréquentais des jeunes femmes, en plus celle là, c'est le genre de femme à courir après l'argent.
-J'en jugerai par moi-même! Dis-moi ce qui t'amène?
-Je suis passé au bureau pour apporter à manger à Bachir, et je l'ai surpris avec son père.
-Tu as entendu quelque chose?
-Oui, ils discutaient à propos de toi. Son père veut défaire mon mariage et par la même occasion t'emmener en prison, il dit avoir des choses contre toi.

Mon père garde son calme, il se caresse la barbe. On dirait qu'il réfléchit pas mal.

-Papa, rassure-moi tu n'as rien à te reprocher?
-Pas plus que lui!
-C'est à dire?
-Si je vais en prison, il va me rejoindre!
-Et nous? Dis-je en désespérant
-Qui vous?
-Bachir et moi!
-Il n'y a que toi qui compte, lui j'en ai rien à faire! Je te préviens, ne t'attache pas à lui!

Mon père me laisse dans l'embarras, il ne pense qu'à son business alors que moi je pense à mon mariage.

-Je vais m'en aller. Lui dis-je
-Quand est-ce que tu vas m'apporter des éléments?
-J'en ai pas papa. Bachir ne garde rien. Si tu veux quelque chose, il faudra directement aller voir chez ton ennemi!
-Bonne idée! Tu vas fouiller chez lui!
-Tu veux que j'aille fouiller chez mon beau-père?
-Oui!

Je regarde mon père, je regrette d'être venu faire la cafteuse. Je n'aurais jamais dû accepter de me marier sur cette base. Maintenant je vais faire comment?

————Bachir

J'ai eu chaud aujourd'hui, je me suis senti mal à l'aise quand Djena a fait irruption dans mon bureau alors que j'étais en plein échange avec mon père. Il me demande de rompre mon mariage pour assoir son business. Mais maintenant que je m'attache à ma femme, je regrette d'avoir fonder notre union sur des intérêts. Je n'ai pas l'intention de l'abandonner, au contraire, je me vois plus sans elle.

-Monsieur Gueye? Me demande la secrétaire.
-Oui?
-Vous avez une visite.

Elle s'écarte en laissant passer Fatou. Putain mais qu'est-ce qu'elle fout là?

-Bachir. Dit-elle avec une voix suave.

J'invite la secrétaire à nous laisser seul.

-Qu'est-ce que tu fais là?
-Tu m'avais envoyé en mission. Tu as déjà oublié?

Je lève les yeux au ciel, je l'ai envoyé séduire mon beau-père quand j'étais persuadé que Djena fouinait dans mes affaires. Je voulais devancer ma femme et maintenant je me retrouve là.

-Tu peux laisser tomber
-Ah bon? Monsieur Sow est fou de moi.
-Laisse tomber j'ai dit!
-Comme tu m'as laissé tomber? Me reproche-t-elle
-Écoute je vais te payer, et tu vas foutre le camp de ma vie.
-Ta petite femme est venue visiter son père aujourd'hui.

J'arrête tout mouvement.

-Je viens de la laisser avec son père. Elle avait des choses importantes à lui dire.

Maintenant ça confirme que Djena a tout entendu de mon échange avec mon père. Quelle merde!

-Je dois toujours laisser tomber? Me demande-t-elle
-Continue à séduire cet homme et fouille sa maison! Je veux savoir ce qu'il prépare.
-Ça coûtera cher. Mais tout ce que je veux à ce moment, c'est toi. Dit-elle en posant ses mains sur mon torse.

Je la dégage de moi pour reprendre mes distances.

-Tu es amoureux?
-Fatou, va t'en.
-Hum, tu m'as déjà oublié?
-Tu sais que nous deux ce n'était que du sexe.
-Si je fais tout ça, c'est parce que je t'aime.
-Si tu fais tout ça, c'est pour le fric! Tu aimes encore plus l'argent. Je me trompe?

Elle ne dit rien. Au même moment, Aicha s'invite dans mon bureau. Il ne manquait plus que ça, il n'y a pas si longtemps, je leur aurais proposé un plan à trois sans être gêné.

Les deux s'affrontent du regard. Fatou s'excuse et s'en va, Aicha reste planter devant moi.

-Qu'est-ce que cette pute faisait ici?
-Je n'ai rien à te justifier Aicha!
-Tu as couché avec elle?
-Pas aujourd'hui.
-Tu n'as pas honte!
-Je n'ai rien à te justifier!
-Dire que ta femme s'est vanté de votre précieux week-end alors que tu invites ton amante dans ton bureau. La prochaine fois que ta petite femme reviendra me narguer je lui rappellerai qu'elle n'a rien de précieux car tu invites toujours des putes dans ton bureau!
-La seule pute que je vois ici c'est toi!

Elle se vexe mais je m'en fiche.

-Et si je te surprends à parler à ma femme, tu ne vas pas faire longtemps ici.

Elle s'indigne avant de claquer la porte.

Je me rassois sur mon siège, j'en ai plein la tête. Je pense à Djena et je me demande à quel point elle tient à moi? Elle ne peut pas se présenter devant mon père avec tout son cinéma après avoir tout entendu. Elle ne cesse de me surprendre.

///

C'est ainsi que j'entre chez moi après ma journée de travail. Elle m'accueille avec un grand sourire, elle me baise les lèvres puis elle me débarrasse mais à quoi elle joue?

Je ne dis rien, je la laisse faire. Elle prend soin de moi, je me remplis le ventre avant de me retrouver au lit avec elle.

-Ta journée c'est bien passé?
-Oui
-Tu as séché les cours pour venir me voir.
-J'ai pris dans mon temps de pause.
-Donc tu es retourné en cours?
-Bah oui, où est-ce que je pouvais être?

Elle me dit ça, comme elle ment. Je monte sur elle en l'emprisonnant sous mon corps.

-À quel point tu tiens à moi Djena?

Je la sens troubler.

-Je ne sais pas. Me dit-elle
-Moi je sais à quel point je tiens à toi.
-Et à quel point? Me demande-t-elle
-Au point de te garder quoi qui m'en coûte. Lui dis-je

Elle me regarde puis m'embrasse passionnément.

Djena, mon mariage business Where stories live. Discover now