Dear Freak

Chapitre 11 : Mémoires d'un disparu

Un père, assis sur un tabouret, berce son fils sur ses genoux. Il lui caresse les cheveux et remet en place sa petite chemise. Puis il se penche sur cette petite bouille, qui le fixe étonné.

"– Sol.

–Oui Papa ?

–Je veux que tu saches quelque chose.

–Quoi ?

–Que ta mère et moi, nous t'aimons. Tu es notre soleil nocturne, notre lune de l'aube, notre étoile du matin et notre astre du soir. Sache, mon fils, que tu es une lueur dans le cœur de ta mère et dans le miens. Nous ferons tout pour te protéger. Ta mère à déjà sacrifié sa vie pour te mettre au monde, c'est à moi de m'occuper du reste, tu comprends ?

–Oui Papa.

Il fait descendre son fils pour le placer en face de lui.

–Mon fils, j'espère qu'un jour, toi aussi tu auras quelque chose à protéger. A ce moment-là, je veux que tu mettes corps et âmes pour y parvenir, compris ?

–A protéger ? Comme quoi ?

–Un ami, un objet, un talent. Ce qui te semble le plus précieux à tes yeux.

–Mais... et si j'y arrive pas ?

–Alors je veux que tu fasses tout pour que la prochaine fois, tu puisses le faire.

Le fils, perplexe, écarquille ses yeux bleus où une lune avait finit sa course nocturne.

–D'accord, Papa. Je peux aller jouer maintenant ?

–Bien sûr, vas-y.

Et le garçon s'en alla sous le regard de son père, tranché entre l'inquiétude et la sérénité.

–C'est une bien belle philosophie que tu donnes à ton fils, Ovide.

L'homme se retourne aussitôt. Derrière lui, arrive d'un pas assuré, un individu à la mine patibulaire, vêtu d'un trench en coton marron et d'un chapeau de feutre.

–Raphaël. Que me vaut le plaisir de ta visite ?

Le prénommé Ovide se retourne, toujours sur son tabouret. Quant à l'autre, il se dresse derrière lui, raide et mesquin.

–Ton fils m'intéresse, Ovide. Il a un potentiel.

–Je t'ai déjà dit de ne pas l'impliquer dedans. Laisse Sol en dehors du cirque, fait l'homme d'un ton plus sec.

–Il tient tout de ses parents, ça c'est sûr ! Mais c'est si dommage de laisser tout cet héritage dans un si petit corps.

Ovide se lève brusquement.

–Sol n'a que 3 ans ! Il est hors de question qu'il risque sa vie sur un fil ou dans un endroit comme ce cirque.

–Et qu'insinue-tu ? Coupe le chapoté. Que ce cirque n'est pas un lieu pour lui ? Mais que fais-tu donc ici, alors ?

Le père détourne le regard.

–Ca, c'est la volonté de notre père.

Puis il fait volte-face, de nouveau devant les yeux de Raphaël.

–Tu sais, l'homme qui t'as gentiment légué tout cet attirail...

–Acceptes-le, mon cher petit frère ! Jubile l'autre. Notre Père a semblé bon de t'engager ici, tu devrais en être reconnaissant.

–Je ne vois pas en quoi c'est une fatalité. Si je suis resté, c'est pour Vema, et uniquement elle.

Raphaël hausse les épaules, et ricane dans son bouc poivre et sel.

–Mais maintenant qu'elle est morte, tu dois...

Ovide se jette sur lui, fou de rage.

–JE T'INTERDIS DE PARLER D'ELLE ! rugit Ovide.

Les deux hommes tombent au sol, dans un nuage de poussière.

–Eh bien, voilà dans quel état tu te mets, mon frère ? Vema était belle, ça c'est sûr mais-

–Tais toi ! Je ne veux plus t'entendre !

Raphaël lâche le col de son frère, et le cou dans la poussière, tire un large sourire de ses lèvres.

–Calme ta rage, Ovide. Sol ne rejoindra pas la troupe, soit. Mais tu ne pourras pas renier la mort de ta tendre indéfinement.

Ovide lâche son frère et lui tourne le dos, impartial.

–Je ne veux plus te voir.

Sans répondre, Raphaël obéit, salue d'un mouvement de chapeau, et se retire, son sourire narquois toujours sur le visage.

1 mois plus tard, on apprenait la mort tragique de l'Étoile du Cirque des Astres 

Ovide, aussi appelé Alnaïr.

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Me revoilà ! Quand je vous dis que je ne lâche pas d'un pouce cette histoire, je ne mens pas ^^ 

Je vous remercie de suivre ce dénouement ! 

Dans le prochain chapitre :  Sol a mis la main sur les mémoires de son oncle. Son objectif reste néanmoins le même, et ne se détache pas de son but final. Car il a enfin quelque chose à protéger...