Bruit.

Souffrance, noirceur.

Le nom du monde est souffrance
Et celui de mon cœur
Douleur
Tandis que s'écroule la France.

Je me souviens de ses mains,
Caressant mon visage.
Je me souviens des pages,
Qu'il lisait le matin.

Mais la guerre l'a tué,
Lui a ôté la vie,
Lui, si épris de son pays,
Que pour sa liberté il s'est fait massacrer.

Et le ciel pleure,
Et Brest se lamente, emplie de cris,
Echo à mes sanglots sous le ciel noirci,
Imprégné d'horreur.

On dit que la paix,
Survient après la guerre,
Mais en mon cœur une flèche de fer,
M'emplit de noirceur, de chaos à jamais.

Pourquoi a-t-il dû partir ?
Etait-ce cela leur dessein,
D'écraser le patriotisme en son sein,
Et de nous trahir ?

Oui ! Vous, généraux aux galons d'or !
Et vous qui décidez !
Pourquoi les mobiliser ?
Et les envoyer à la mort ?

Les cris des veuves éplorées
Et des orphelins,
Vous sont-ils agréables à ce point ?
Ainsi que la chute d'un pays autrefois respecté ?

Que mes larmes de sang,
Jaillissent sur vos esprits,
Et qu'elles les emplissent de cris,
Pour que cette guerre vous hante longuement.

Quant à ces hurlements,
Qu'ils restent dans vos mémoires,
Ainsi que ce soleil obscur, noir,
Désormais loin du firmament.

Le nom du monde est souffrance
Et celui de mon cœur
Douleur
Tandis que s'écroule la France
Et lui et moi de même dans l'horreur.

Bonjour :)

Je suis désolée, encore un poème pas très heureux. Mais c'est à partir du poème Barbara, de Jacques Prévert. On devait imaginer que l'homme qu'elle aimait était mort à la guerre.

Promis, la prochaine fois je vous met un poème d'amour <3