Mélancolie matinale

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L'obscurité traîne sur les toits noirs de suie,
Et ta silhouette sombre devant la fenêtre.
Le brouillard, ton cigare, La fumée qui s'enfuit,
Les draps refroidis, sur mon corps qui s'empêtrent.

Flotte encore le fantôme des caresses, des baisers,
Nos vêtements jetés dans la ferveur du moment,
Une atmosphère chaude de nos regards enfiévrés,
Quelque mélancolie face au soleil naissant.

Apollon sur son char doré prend son envol,
Et de son doigt divin il te fait dieu humain.
Pour l'espace d'un instant ses rayons t'auréolent,
Mais déjà je sens tes lèvres effleurant ma main.

Enivrée par le tabac et le café froid,
Me levant doucement, ton regard sur mon corps,
Et me réfugiant dans le carcan de tes bras,
Je ne suis plus qu'Harmonie, une fois encore.

Bruit.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant