h u i t,, vulnérable

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tes longs doigts crochus
effleurent de trop près
ma peau mince
et mon teint pâle
en y creusant
de longs sillons
d'un rouge vif

vif comme
tes immenses
ongles pointus
aiguisés
qui me retiennent
comme un couteau
sur ma gorge
lacérant ma peau

tes mains pâteuses
grossières et vulgaires
courent sous ma jupe trop courte
autrefois rose pâle
désormais
digne d'un torchon
ensanglanté
qui essuie
tes conneries
et tes actes dérobés

les hurlements
que tu m'as décochés
et ce sourire de victoire
hypocrite
accroché aux lèvres

c o m m e n t
a s — t u
o s é
?

tu m'as balancée
contre l'muret
et tu t'es barré
m'abandonnant
sur le trottoir
souillée
épuisé
découragée
vidée

de courage

de sang


de vie




d ' e s p o i r
?

— m.

231216

menSONGESOù les histoires vivent. Découvrez maintenant